Les hôteliers roumains rivalisent de créativité pour accueillir quelques touristes

Un "igloo" de luxe en Roumanie
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Par Mari Jeanne Ion
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Alors que le secteur subit une perte de 65%, les hôteliers roumains rivalisent de créativité pour accueillir quelques touristes : certains ont installé des "igloos" dans leur jardin.

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Le secteur de l'hôtellerie en Roumanie a été durement touché par la pandémie, car certaines restrictions sont toujours en vigueur dans le pays. Les restaurants ne peuvent pas recevoir des clients à l'intérieur et, avec en hiver les terrasses ne sont pas prises d'assaut. Toutes les fêtes ou célébrations privées sont interdites et les réservations d'hôtel dans les stations autrefois très fréquentées ont chuté de manière significative. Certains patrons ont donc été créatifs pour maintenir leur entreprise à flot.

les gens sont très désireux de sortir de chez eux mais ont besoin de sécurité

Azuga est l'une des destinations de vacances les plus prisées en Roumanie, surtout pour les familles qui aiment le ski et la randonnée. Mais à quelques jours de Noël, elle semble presque déserte. Larisa a imaginé pour son hôtel un moyen créatif de surmonter cette situation difficile : les "wegloos".

"Au départ, c'était une façon de faire quelque chose d'unique en Roumanie, explique Larisa Puscasu,  et je pense que c'était une excellente idée, surtout avec cette pandémie car les gens sont très désireux de sortir de chez eux et de voyager, mais en même temps ils ont besoin de sécurité."

A une vingtaine de kilomètres,  à Predeal, Mugur et Roxana profitent également du paysage montagneux et d'un verre de vin dans un autre type d'igloo, installé dans le jardin d'un restaurant. Leurs nombreux amis qu'ils avaient l'habitude de rencontrer ici dans le passé leur manquent, mais ils espèrent que l'an prochain, la vie reviendra à la normale.

** "Je viens de Belgique,** dit Mugur, mais je suis originaire de Roumanie et j'ai voulu aller quelques jours à la montagne pour skier. L'année prochaine, j'espère que nous voyagerons plus que cette année et j'espère qu'il n'y aura pas autant de restrictions."

Cette pandémie a été comme un tsunami pour le tourisme

 Le secteur de l'hôtellerie a chuté de 65% en 2020, selon une estimation de l'Alliance pour le tourisme en Roumanie. Des restrictions répétées ont entraîné un ralentissement de l'activité et jusqu'à 100 000 emplois ont disparu. Dragoș Anastasiu, le porte-parole de l'Alliance espère que l'an prochain le soutien des autorités sera plus important : 

"Cette pandémie a été comme un tsunami pour l'industrie du tourisme roumaine. Dès le début, nous étions en première ligne sur la plage lorsque ce tsunami est arrivé. L'année prochaine, pour les aides du gouvernement roumain, on espère quelque chose en mars, avril, peut-être mai, grâce aux subventions de l'UE."

La Roumanie veut parier sur une large offre dans l'écotourisme, et propose des lieux privés et isolés pour ceux qui fuient les bords de mer pris d'assaut : on trouve des bouts du monde en Moldavie, en Transylvanie ou dans le delta du Danube.

 L'année dernière, avant Noël, les stations de ski roumaines étaient bondées. Aujourd'hui, voyager semble être réservé aux braves. Les périodes les plus rentables pour les propriétaires de restaurants et d'hôtels sont les week-end, mais ils n ne baissent pas les bras, attendant avec impatience l'année prochaine en espérant que tout ira bien.

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