Chaos sanitaire en Amazonie : des hôpitaux en manque d'oxygène, Jair Bolsonaro critiqué

Chaos sanitaire en Amazonie : des hôpitaux en manque d'oxygène, Jair Bolsonaro critiqué
Tous droits réservés Edmar Barros/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
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Par euronews avec AFP
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La situation à Manaus, dans l'État d'Amazonas, provoque l'indignation. Le président Jair Bolsonaro est sous le feu des critiques.

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Il y a avait les applaudissements des soignants au fenêtre. Au Brésil il y a maintenant des concerts de casseroles des habitants pour exprimer leur ras-le-bol et appeler à la démission du président Jair Bolsonaro. "Bolsonaro, dégage !", criaient avec colère de nombreux Brésiliens depuis leurs fenêtres dans différents quartiers de Rio de Janeiro, São Paulo ou Brasilia.

La situation

Cette colère, déjà présente, a été exacerbée par une situation hors de contrôle dans la ville de Manaus, dans l'Etat d'Amazonas, confronté à une recrudescence de la pandémie de Covid-19. L'Etat, qui avait déjà connu en avril et mai derniers des enterrements collectifs et l'effondrement de son système de santé, vit depuis quelques semaines une nouvelle reprise épidémique, qui a saturé les hôpitaux et épuisé les réserves d'oxygène.

Vendredi, des dizaines de personnes faisaient la queue pour remplir des bouteilles d'oxygènes et les ammener dans les hôpitaux où leurs proches sont hospitalisés. _"_C'est pour ma grand-mère, le dernier cylindre s'épuise et celle-ci est une recharge, je ne sais pas à quelle heure j'arriverai, mais je pense que j'y arriverai", a déclaré à l'AFP David Mafra, se tournant pour déplacer la lourde bombonne, presque aussi haute que lui.

La réaction des autorités

Le gouvernement fédéral a également indiqué envoyer des bouteilles d'oxygène. Des patients ont également été évacués par avion vers d'autres Etats. C'est le cas de 61 bébés nés prématurés. "Le problème est terrible là-bas [en Amazonie], mais nous avons fait notre part, avec des ressources, avec des moyens", a-t-il déclaré.

Déjà critiqué pour sa gestion de la première vague, le président brésilien Jair Bolsonaro assure que l'Etat "a fait sa part".

La région serait à l'origine d'un variant du virus qui, selon les scientifiques, pourrait être plus contagieux. Le directeur chargé des questions d'urgence sanitaire à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan, a prévenu vendredi que "si ça continue comme ça, nous allons voir une vague encore plus forte que la vague catastrophique d'avril-mai" dans l'Amazonas et en particulier à Manaus.

Le contexte

Depuis novembre, le Brésil connaît une recrudescence des contaminations et des décès, aggravée par la période des fêtes de fin d'année. Le géant sud-américain s'apprête à lancer sa campagne de vaccination ce mois-ci, mais le gouvernement n'a pas encore fixé de date précise car il attend les autorisations des vaccins par les autorités sanitaires.

De plus, l'avion qui devait décoller vendredi pour l'Inde afin d'acheminer deux millions de doses du vaccin AstraZeneca/Oxford, a été reporté "de deux ou trois jours", selon Jair Bolsonaro, en raison de "pressions politiques" pour que le pays asiatique donne la priorité au lancement de sa propre campagne de vaccination.

Le vaccin chinois CoronaVac attend également son autorisation d'urgence, dont six millions de doses ont été importées et sont conservées à São Paulo.

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