Catalogne : les indépendantistes renforcent leur majorité au Parlement régional

Catalogne : les indépendantistes renforcent leur majorité au Parlement régional
Tous droits réservés Emilio Morenatti/AP Photo
Tous droits réservés Emilio Morenatti/AP Photo
Par euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

A l'issue de l'élection dimanche, l'ensemble des partis indépendantistes a dépassé les 50% des voix, c'est plus qu'en 2017.

PUBLICITÉ

En Catalogne les indépendantistes sont bien partis pour renforcer leur majorité au Parlement régional. A l'issue de l'élection de dimanche, l'ensemble des partis séparatistes a dépassé les 50% des voix, et c'est plus qu'en 2017.

Trente-deux sièges reviennent au parti Ensemble pour la Catalogne de l'ex-président régional en exil Carles Puigdemont, tandis que la Gauche Républicaine de Catalogne (ERC) obtient trente-troix sièges. Neuf sièges ont par ailleurs été remportés par les radicaux de la CUP. Ces trois partis renforcent ainsi leur majorité avec 74 sièges contre 70.

La région est actuellement gouvernée par ces deux partis, mais ils affichent quelques divergences sur la question de l'indépendance : celui de Carles Puidgemont prône une attitude féroce face à Madrid, tandis que l'ERC, plus modérée, avait soutenu le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez pour faire voter son programme au Parlement.

Et c'est le candidat de ce dernier parti, Pere Aragones, qui apparaît en position de force pour devenir le prochain président régional, trois ans après la tentative de sécession ratée.

"Je voudrais envoyer un message aux autorités européennes : les résultats sont clairs. Nous, les partis pro-indépendance, avons une majorité. Nous avons récolté plus de 50 % du vote populaire. Le peuple catalan a parlé : le temps est venu de négocier un référendum d'autodétermination", a-t-il déclaré.

Pari manqué pour Madrid

Le leader du parti indépendantiste s'est également félicité d'avoir freiné la tentative de l'Etat (espagnol) "d'expulser les indépendantistes des institutions".

L'ex-ministre de la Santé Salvador Illa, candidat de Madrid, a beau être arrivé en tête avec environ 23% des voix et 33 sièges, faisant ainsi passer les socialistes de la 4ème à la 1ère place en 4 ans, cela ne sera pas suffisant pour contrer une alliance des indépendantistes.

Le scrutin, qui s'est déroulé en temps de pandémie, a vu l'abstention bondir à plus de 46%, soit 25 points de plus qu'en 2017. Le gouvernement régional avait décidé de repousser le scrutin à fin mai en raison de la pandémie mais la justice est intervenue pour rétablir la date initiale.

Signe du malaise chez les électeurs, environ 35 600 personnes sur les 82 000 tirées au sort pour servir d'assesseurs ont demandé à être dispensées de cette obligation. Bien que 23 300 requêtes en ce sens aient été acceptées, le scrutin a pu se dérouler normalement.

Ces élections se sont déroulées un peu plus de trois ans après l'échec d'une tentative de sécession marquée par l'organisation, le 1er octobre 2017, d'un référendum d'autodétermination interdit par la justice et émaillé de violences policières dont les images avaient fait le tour du monde.

Le chef du gouvernement catalan de l'époque, Carles Puigdemont, est toujours en exil en Belgique et neuf dirigeants indépendantistes ont été condamnés en 2019 à des peines allant de neuf à 13 ans de prison.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Manifestations à Barcelone : les indépendantistes catalans se mobilisent

Le parlement espagnol va examiner un projet de loi pour régulariser des sans-papiers

69 ressortissants boliviens interdits de débarquer d'un navire de croisière