Emoi en Italie après la libération de l'assassin du juge Falcone

Le juge Giovanni Falcone à Marseille (France), le 21 October 1986
Le juge Giovanni Falcone à Marseille (France), le 21 October 1986 Tous droits réservés GERARD FOUET/AFP
Par Euronews avec AFP
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La libération anticipée de Giovanni Brusca, condamné notamment pour l'assassinat en 1992 du célèbre juge sicilien Giovanni Falcone, figure de la lutte antimafia, a suscité le choc en Italie.

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La libération anticipée de Giovanni Brusca, condamné notamment pour l'assassinat en 1992 du célèbre juge sicilien antimafia Giovanni Falcone, a causé mardi un choc en Italie, où la nouvelle figurait en première page de tous les journaux.

Giovanni Brusca, 64 ans, a été relâché lundi pour bonne conduite de la prison romaine de Rebibbia après 25 ans passés derrière les barreaux, période au cours de laquelle il avait accepté de collaborer avec les autorités. Il restera cependant sous liberté surveillée pendant quatre ans.

"Libération de Brusca, le boss le plus cruel", a titré La Repubblica. "Humainement c'est une nouvelle qui me fait de la peine, mais c'est la loi, une loi voulue par mon frère et qui doit être respectée", a réagi la sœur du juge Falcone, Maria, citée par le quotidien.

C'est Giovanni Brusca qui en 1992 avait actionné la télécommande qui fit exploser une bombe contenant 400 kg d'explosifs sous la voiture du juge près de Palerme, tuant Giovanni Falcone, sa femme, et trois gardes du corps.

Brusca, l'un des collaborateurs les plus proches de Toto Riina, le chef de Cosa Nostra, la mafia sicilienne, avait été arrêté le 20 mai 1996. Après son arrestation, il avait accepté de collaborer avec la justice et de témoigner lors de nombreux procès. Selon les médias italiens, il a reconnu avoir participé à des centaines de meurtres.

Ce boss sanguinaire avait également enlevé en 1993 le petit Giuseppe Di Matteo, le fils de 12 ans d'un repenti. Après deux ans de séquestration dans des conditions innommables, il fut étranglé et son corps dissous dans l'acide, un acte de vengeance contre son père qui avait accepté de collaborer avec la justice. Selon la police, il s'agit "d'un des crimes les plus odieux dans l'histoire de Cosa Nostra".

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