La vie reprend timidement son cours à Kaboul après la prise de pouvoir des talibans. Interviewé à la télévision nationale, un des responsables talibans a réaffirmé la primauté de la loi islamique.
La vie reprend timidement son cours à Kaboul après la prise de pouvoir des talibans. Interviewé à la télévision nationale, un des responsables talibans a réaffirmé la primauté de la loi islamique.
En Afghanistan, l'activité semblait reprendre ce mardi, à Kaboul, deux jours après la prise de pouvoirs par les talibans. Les talibans sont visibles notamment sur des postes de contrôle, comme devant le ministère de l'Intérieur.
Enamullah Samangani est membre de la commission culturelle des talibans. Il s'est exprimé à la télévision nationale, qui d'ailleurs diffuse désormais essentiellement des programmes islamiques.
« _Nous sommes en faveur d'une amnistie générale, a-t-il déclaré. Une amnistie qui s'appliquerait sur l'ensemble du territoire, et qui concernerait tout le monde, y compris ceux qui ont collaboré ces derniers temps avec les puissances occupantes._Tout le monde pourra profiter de cette amnistie dès lors qu'ils se plient aux règles du régime islamique. »
Lors de cet entretien, Enamullah Samangani s'est voulu rassurant, appelant la population à reprendre "ses habitudes de vie en toute confiance".
« _Dans l'Emirat islamique d'Afghanistan, a-t-il ajouté, il n'est pas question que les femmes soient des victimes. _Dans le cadre de la loi islamique et dans le respect des valeurs traditionnelles afghanes, nous sommes disposés à faire en sorte que les femmes puissent étudier et travailler. »
D'après un commerçant, interrogé par l'AFP, les talibans patrouillent en ville par petits convois. Ils n'importunent personne, ajoute-t-il, mais les gens ont peur.
Certains craignent que les talibans renouent avec leur pratique du pouvoir à la fin des année 1990. A l'époque, ils avaient imposé une version ultra-rigoriste de la loi islamique.