Après l'attaque de Kaboul, la Commission veut "s'assurer que l'aéroport reste opérationnel"

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Tous droits réservés Wali Sabawoon/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
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Par euronews
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La diplomatie européenne a fixé ses priorités à quatre jours du départ des forces américaines : assurer les dernières évacuations et garantir la sécurité de l'aéroport.

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Alors que la menace terroriste a brutalement frappé ce jeudi soir à Kaboul, la diplomatie européenne a fixé ses priorités à 4 jours du départ des forces américaines : assurer les dernières évacuations et garantir la sécurité de l'aéroport.

Depuis l'attaque sanglante de l'aéroport de Kaboul revendiquée par une branche du groupe Etat islamique, certains responsables politiques de l'UE insistent sur la nécessité d'empêcher tout nouvel attentat. Une mission compliquée à l'heure du départ des troupes européennes d'Afghanistan.

Cette semaine, Joe Biden a confirmé que les soldats américains quitteraient bien l'Afghanistan le 31 août, rejetant l'appel des Européens en faveur d'une prolongation afin d'évacuer plus d'Afghans.

Alors que le pont aérien en cours s'apprête à être interrompu, "l_es efforts des Etats membres et des partenaires, sont vraiment concentrés sur l'évacuation de toutes les personnes qui doivent partir_" précise Peter Stano, porte-parole de la Commission européenne pour les affaires étrangères.

"La deuxième priorité est de s'assurer que l'aéroport de Kaboul reste opérationnel parce qu'il y aura une vie après le 31 août et l'aéroport de Kaboul est un point d'entrée important en Afghanistan pour les livraisons d'aide humanitaire par exemple", poursuit-il.

"L'UE n'est pas une puissance militaire"

Plus de 400 membres du personnel et collaborateurs de l'UE ont déjà été évacués d'Afghanistan. On ignore combien doivent encore partir, alors que les talibans sont sensés prendre le contrôle de l'aéroport dans quelques jours à peine.

L'ancien haut diplomate français Gérard Araud espère que la manière dont les Américains ont décidé des conditions de leur départ servira d'électrochoc à l'UE. "Quand les Américains prennent une décision importante, ils ne consultent pas leurs alliés. Ils n'ont jamais consulté leurs alliés dans de telles circonstances, donc ce n'est pas nouveau. Donc il ne faut pas se plaindre, il ne faut pas gémir, c'est ainsi que ça se passe", déclare l'ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis.

Mais pour Gérard Araud, cette situation rappelle surtout que "l'Union européenne n'est pas une puissance géopolitique. Elle est capable de fournir de l'aide, de travailler sur des questions transnationales, mais ce n'est pas une puissance militaire."

Les ministres de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères des Etats membres de l'Union se réuniront la semaine prochaine. L'Afghanistan sera sans nul doute la question brûlante.

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