A l'origine de ces violences, une opération policière visant les biens de contrebande en provenance de Serbie. Les autorités locales ont fait état de plusieurs blessés de chaque côté, dont un civil serbe touché par balles.
Un climat de tension régnait ce mercredi dans le nord du Kosovo, notamment à Mitrovica, où des affrontements ont opposé des civils serbes aux forces de l’ordre kosovars.
Une opération policière contre la contrebande serbe
A l'origine de ces violences, une opération policière visant les biens de contrebande en provenance de Serbie. Les autorités locales ont fait état de plusieurs blessés de chaque côté, dont un civil serbe touché par balles.
La police kosovare a annoncé l'arrestation de huit personnes et la saisie de biens de centaines de milliers d'euros entrés illégalement au Kosovo sans versement de taxes.
L'UE réclame la "fin immédiate des violences"
Ces incidents surviennent deux semaines après un accord entre la Serbie et le Kosovo pour mettre fin à une flambée de tensions à leur frontière conclue sous l'égide de l'UE.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a réclamé la fin "immédiate" des violences par l'intermédiaire de son chef de la diplomatie, soulignant que "les actions unilatérales et non coordonnées qui mettent en danger la stabilité sont inacceptables."
Un climat régulier de tension à la frontière
Ces affrontements succèdent à des tensions provoquées par la décision du Kosovo d'interdire les plaques d'immatriculation serbes sur son territoire, invoquant une mesure de "réciprocité", les véhicules immatriculés "République du Kosovo" --non reconnue par Belgrade-- étant contraints depuis des années à prendre des plaques serbes temporaires pour entrer en Serbie.
Pristina et Belgrade se renvoient la balle
Dénonçant la "politique folle de Pristina", la Première ministre serbe Ana Brnabic a "appelé la communauté internationale, l'Otan et la Kfor à réagir d'urgence".
Le Premier ministre kosovar Albin Kurti a lui fait valoir sur Facebook que les opérations policières visaient uniquement la criminalité, dénonçant "certains médias serbes qui protègent le crime, la corruption et la contrebande et veulent les politiser et les ethniciser".
La Serbie n'a jamais accepté l'indépendance déclarée en 2008 par son ex-province, reconnue en revanche par la plupart des pays occidentaux, et ses relations avec le Kosovo à très large majorité albanaise restent compliquées.