Le chef de l'opposition est emprisonné depuis son retour d'exil début octobre. En grève de la faim, il a été transféré dans un hôpital prison et dit craindre pour sa vie
Mikheïl Saakachvili dit craindre pour sa vie. L'ancien président géorgien, considéré désormais comme le chef de l'opposition, a été transféré ce lundi dans un hôpital pénitentiaire. Dans une lettre à son avocat, il affirme avoir été maltraité. "Ils m'ont insulté, frappé au cou, tiré sur le sol par les cheveux", écrit-il.
Les autorités géorgiennes affirment l'avoir transféré pour éviter l'aggravation de son état de santé, après 39 jours de grève de la faim.
L'émissaire géorgienne pour les droits humains, Nino Lomjaria a expliqué qu'il pensait être transféré dans une clinique civile. "A son arrivée à l'hôpital-prison de Gldani, il ne voulait pas sortir de l'ambulance. Mais il a été emmené de force à l'établissement n°18", a-t-elle expliqué.
Lundi soir, plusieurs dizaines de milliers de ses partisans se sont rassemblés au cœur de la capitale Tbilissi pour exiger sa libération.
Président pro-occidental de 2004 à 2013, Mikheïl Saakachvili a été emprisonné le premier octobre dernier à son retour de huit ans d'exil. Il observe depuis plusieurs semaines une grève de la faim, dénonçant sa condamnation en 2018 pour "abus de pouvoir".