Depuis des mois, des militants écologistes manifestent contre l'ouverture d'une gigantesque mine d'extraction de lithium dans le pays. Le groupe anglo-australien Rio Tinto a annoncé repousser au moins d'un an son lancement.
La multinationale Rio Tinto a annoncé aujourd'hui qu'elle retardait son projet de mine de lithium en Serbie, où les autorités exigent une étude d'impact sur l'environnement et où d'importantes manifestations environnementales s'opposent à son développement.
Selon la télévision publique serbe RTS, qui a publié une déclaration de la société, la production commerciale de lithium ne devrait pas commencer avant 2027, soit avec minimum un an de retard pour ce projet situé dans la région de Jadar, dans l'ouest de la Serbie.
"Rio Tinto se consacre au respect des normes écologiques les plus élevées et au développement durable du projet 'Jadar', conformément aux meilleures pratiques internationales et aux lois et réglementations applicables en Serbie et dans l'Union européenne", a déclaré la société.
Elle a déclaré qu'elle retardait le projet dans l'attente d'un permis sans lequel elle ne pourrait pas présenter officiellement l'étude de protection de l'environnement, que le gouvernement serbe ne lui a pas accordée.
La société anglo-australienne explore depuis 2004 un gisement de lithium dans l'ouest de la Serbie avec l'intention d'ouvrir une mine et d'extraire le minerai, indispensable à la fabrication de batteries pour voitures électriques, et promet pour cela d'investir quelque 2,1 milliards d'euros dans le pays.
Des milliers de personnes bloquent chaque week-end les routes dans plusieurs villes pour protester contre le projet et le gouvernement.
Ce dernier a modifié la loi sur le référendum et sur l'expropriation en décembre, comme le demandaient les manifestants, au motif qu'elles favorisaient le projet minier.
Cependant, les protestations, bien que moins nombreuses, se sont poursuivies avec des demandes de retrait immédiat du projet et d'"expulsion" de Rio Tinto de Serbie.