Une pétition rassemblant 2 000 signatures vise à contrer la demande d'une entreprise la NAM de prolonger ses opérations pendant encore 30 ans.
Cela fait 30 ans que du pétrole est puisé dans le sud de Rotterdam. Pourtant, la plupart des 70 000 habitants de la banlieue de Charlois ignorait tout de ces opérations jusqu'à ce qu'une entreprise, la NAM (Nederlandse Aardolie Maatschappij) demande le renouvellement de sa licence jusqu'en 2050. Depuis, une pétition a rassemblé environ 2 000 signatures pour mettre fin à ces opérations aux conséquences lourdes pour l'environnement et les êtres vivants.
Plusieurs tremblements de terre près du gisement gazier de Groningue
Le cas de Groningue dans le nord des Pays Bas où plusieurs tremblements de terre ont ravagé des habitations attire plus particulièrement leur attention. "_Si je compare l'extraction pétrolière effectuée là bas à celle de Rotterdam, je me demande quel impact cela aura sur moi en tant que résidente", _confie Renate Maijers, une habitante du sud de Rotterdam. Les séismes ont même poussé le gouvernement à précipiter la fin de ces activités à Groningue en 2022 plutôt que 2030.
"Utiliser moins de pétrole et gaz, pas plus"
Les signataires évoquent aussi l'engagement du Pays Bas à atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050. "Nous ne voulons pas injecter des produits chimiques dans le sol. défend Arno Bonte, adjoint au maire de Rotterdam chargé de l'environnement et la transition énergétique. Selon lui, le projet va "à l'encontre des objectifs climatiques que nous nous sommes fixés. Nous souhaitons utiliser moins de pétrole et gaz, pas plus".
Le NAM prévoit que la subsidence, c'est-à-dire l'affaissement de la surface de la croûte terrestre, ne dépasse pas deux centimètres. Mais au cours des 35 dernières années, elle a atteint cinq centimètres. La société pétrolière et gazière néerlandaise assure que la probabilité de tremblements de terre résultant de l'extraction pétrolière est "très faible". La décision est à présent entre les mains du ministère de l'économie.