Ukraine : des milliers de civils fuient la région du Donbass de peur d'une offensive russe imminente

Des personnes se tiennent près de bus alors qu'un convoi composé de bus et de voitures arrive à un centre de personnes déplacées à Zaporizhzhia
Des personnes se tiennent près de bus alors qu'un convoi composé de bus et de voitures arrive à un centre de personnes déplacées à Zaporizhzhia Tous droits réservés EMRE CAYLAK/AFP
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Par euronews avec AFP
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Les autorités ukrainiennes s'efforcent d'évacuer les civils des régions de l'Est, menacées par une offensive russe.

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Fuir avant que cela ne devienne impossible. Les autorités ukrainiennes s'efforcent d'évacuer les civils des régions de l'Est, menacées par une offensive russe.

L'est du pays est désormais cible prioritaire de Moscou. Le porte-parole du Kremlin a reconnu jeudi que les forces russes avaient déjà subi dans cette région "des pertes militaires importantes", évoquant une "immense tragédie".

Redoutant une offensive contre ces régions, les autorités ukrainiennes ont à nouveau appelé la population civile à les quitter.

Les forces russes ont "endommagé la voie ferrée à Shastya. Désormais, l'évacuation aura lieu uniquement par bus", a indiqué le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï.

"Toutes les horreurs que nous avons connues risquent d'empirer. Ne vous condamnez par à la mort vous-mêmes! Partez ! Les prochains jours seront la dernière chance" pour une évacuation, a-t-il lancé sur Facebook.

Et à Donestk, le chef de l'administration militaire régionale Pavel Kirilenko a indiqué que trois trains d'évacuation avaient été immobilisés temporairement après une frappe russe contre une voie ferrée.

- "Ca tombe de partout" -

Un autre nouvel appel concernait notamment la ville de Severodonetsk, la plus à l'est tenue par les forces ukrainiennes, pilonnée par les troupes russes et où des journalistes de l'AFP ont vu jeudi des civils évacués par cars, pendant que des explosions retentissaient régulièrement à sa périphérie.

"Ça tombe de partout. Ce n'est plus possible", raconte Denis, un quadragénaire pâle comme un linge, le visage émacié, à qui on donnerait la soixantaine.

Un "grand nombre" d'évacués sont déjà arrivés à Dnipro, a annoncé jeudi le maire de cette ville industrielle d'un million d'habitants sur le Dniepr, le fleuve qui marque la limite des régions orientales du pays.

A Marioupol (sud-est), cité portuaire assiégée et dévastée par l'armée russe depuis fin février et où se terrent toujours quelque 100 000 habitants, le "nouveau maire" proclamé par les forces pro-russes a annoncé jeudi qu'"environ 5 000 personnes" étaient mortes parmi la population civile.

"Environ 60 à 70% du parc de logements a été détruit ou partiellement détruit", a ajouté Konstantin Ivachtchenko, nommé à la tête de la ville mercredi par Denis Pouchiline, dirigeant des séparatistes de Donetsk.

Les autorités ukrainiennes ont avancé des bilans beaucoup plus lourds.

- "Soutien significatif" en armes de l'Otan -

Et pour se préparer à contrer l'offensive attendue dans le Donbass, Kiev réclame l'aide des Occidentaux.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères s'est rendu à Bruxelles pour demander des livraisons immédiates d'armes à ses homologues de l'Alliance atlantique.

Le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, a évoqué un "soutien significatif", estimant "préférable de ne pas se montrer trop précis sur les armements qui seront fournis".

Le volet diplomatique de la crise ne laisse transparaître aucun signe de progrès. La Russie a affirmé jeudi que l'Ukraine était revenue sur certaines des propositions qu'elle avait faites au cours de pourparlers fin mars à Istanbul et que la Russie avait dit accueillir positivement.

Kiev a immédiatement répliqué, en appelant Moscou à "réduire son degré d'hostilité" dans les négociations. Et M. Kouleba a accusé son homologue russe Sergueï Lavrov de se rendre "complice des crimes" commis par l'armée russe en les justifiant.

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