Présidentielle en Colombie : Ingrid Betancourt renonce à se présenter

Alors en campagne, l'ex-candidate à la présidentielle colombienne en conférence de presse le 22 janvier 2022 à Bogota.
Alors en campagne, l'ex-candidate à la présidentielle colombienne en conférence de presse le 22 janvier 2022 à Bogota. Tous droits réservés Ivan Valencia/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved
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Par Etienne Paponaud avec AFP
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La Franco-colombienne et ex-otage Ingrid Betancourt a annoncé vendredi le retrait de sa candidature à l'élection présidentielle du 29 mai en Colombie et son ralliement à un candidat indépendant, Rodolfo Hernandez.

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La Franco-colombienne et ex-otage Ingrid Betancourt a annoncé vendredi le retrait de sa candidature à l'élection présidentielle du 29 mai en Colombieet son ralliement à un candidat indépendant, Rodolfo Hernandez.

"Aujourd'hui j'ai pris la décision d'appuyer l'unique candidature qui peut mettre fin au système", a déclaré Mme Betancourt au cours d'une conférence de presse à Baranquilla (nord), au côté de M. Hernandez.

"Les deux candidats ont signé un accord pour unir leurs forces au premier tour", indique un communiqué commun de leurs deux formations. Une décision "fondée sur la conviction qu'il y a plus de choses unissant les candidats que de choses qui les séparent", explique le texte, évoquant "la gestion éthique des affaires publiques", ainsi que "la lutte incessante contre la politique politicienne et la corruption".

La Franco-colombienne se présentait sous les couleurs de son propre parti écologiste, Vert oxygène, portant un discours féministe et contre la corruption. Elle se voulait une alternative entre le candidat de gauche Gustavo Petro, en tête dans les sondages, et le représentant d'une coalition de droite Frederico Gutierrez.

Sa candidature n'a cependant jamais décollé, tombant à 0,8% d'intentions de vote selon un dernier sondage de l'institut Invamer publié vendredi.

Mme Betancourt faisait partie au début de la campagne d'une coalition centriste qu'elle a fait finalement éclater par ses déclarations tonitruantes contre ses partenaires, les accusant d'être complaisants avec la corruption.

Elle a ensuite décidé de se présenter sous les couleurs de son propre parti, mais a là aussi dérouté par ses attaques très vives contre d'autres candidats, puis sa main tendue à l'ancien président de la droite dure, Alvaro Uribe (2002-2010), chef du Centre démocratique, parti actuellement au pouvoir. C'est sous sa présidence qu'elle avait été libérée des mains des FARC lors d'une opération clandestine de l'armée.

Personnage controversé

Très populaire en France, Ingrid Betancourt, 60 ans, reste un personnage relativement controversé en Colombie, où elle ne suscite guère de sympathie et où on lui reproche notamment d'avoir essayé de tirer profit financièrement de sa détention.

Elle se désiste au profit de M. Hernandez, donné en troisième position dans les sondages, un homme d'affaire de 77 ans et ancien maire de la ville de Bucaramanga (nord), indépendant des partis traditionnels, inclassable politiquement mais souvent taxé de populiste.

Selon Mme Betancourt, le candidat Hernandez est "le seul qui puisse permettre la tenue d'un second tour et mettre en échec Petro et Gutierrez".

Après cette annonce, il reste six candidats en course pour la présidentielle, tous des hommes.

Selon le dernier sondage Invamer, le chef de la coalition de gauche du Pacte historique, ex-guérillero reconverti à la social-démocratie et ancien maire de Bogota, conserve sa première place (41%), mais est cependant en baisse de deux points.

Le candidat conservateur et ex-maire de Medellin, Federico Gutierrez, arrive en deuxième position avec 27,1%, talonné par M. Hernandez qui monte ces derniers jours à 20,9%. Le candidat centriste et ex-allié de Mme Betancourt, Sergio Fajardo, n'est crédité que de 5,1%.

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