La Macédoine du Nord accepte le compromis permettant des négociations d'adhésion à l'UE

Le parlement de Macédoine du Nord a approuvé ce samedi le compromis permettant l'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE
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Par euronews avec AFP
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Ce compromis, préparé sous la présidence française de l'UE, prévoit de régler un litige historique avec la Bulgarie qui bloquait l'ouverture des négociations d'adhésion.

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Le parlement de Macédoine du Nord a approuvé ce samedi le compromis permettant l'ouverture des négociations d'adhésion à l'Union européenne.

À l'issue du vote, des députés ont déployé dans la salle du parlement un drapeau de la Macédoine du Nord et un drapeau de l'Union européenne.

Ce compromis, préparé sous la présidence française de l'UE, prévoit de régler un litige historique avec la Bulgarie qui bloquait l'ouverture des négociations d'adhésion.

"Nous sommes à un pas de la première réunion intergouvernementale (avec l'UE) qui va finalement, après 17 ans, marquer le début des négociations de la Macédoine du Nord avec l'UE", s'est félicité le Premier ministre Dimitar Kovacevski devant la presse après une réunion de son gouvernement.

Grâce à ce "pas historique", "nous allons à partir d'aujourd'hui aller de l'avant vers l'UE de manière accélérée", a-t-il ajouté.

Un vote salué par l'UE

Ce vote a été unanimement salué par Bruxelles, notamment par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel.

C'est_"un pas crucial pour la Macédoine du Nord (...) qui ouvre la voie à une réunion intergouvernementale la semaine prochaine",_ a écrit Charles Michel sur Twitter.

"Trahison" pour les partis nationalistes

Le principal parti d'opposition, le VMRO-DPMNE de la droite nationaliste, a fustigé samedi la décision du gouvernement, dominé par le SDSM (gauche).

"Ce qu'ils (le gouvernement SDSM, NDLR) ont accepté est une trahison de la Macédoine et du peuple macédonien. Il s'agit d'une bulgarisation complète et d'une assimilation de la Macédoine", a affirmé le VMRO dans un communiqué.

"Le traitre Dimitar Kovacevski et le SDSM anti-macédonien répondront de cette trahison", a ajouté le VMRO-DPMNE, qui avec ses sympathisants manifestait quotidiennement à Skopje depuis une dizaine de jours contre ce projet de compromis.

Une réforme difficile

En vertu du projet accepté samedi par Skopje, la Macédoine doit modifier sa Constitution, une tâche qui s'avère délicate car une majorité des deux tiers des 120 députés est requise, ce qui n'est actuellement pas le cas au vu de la farouche opposition du VMRO-DPMNE.

Bloquée depuis 2005

La Macédoine du Nord est bloquée depuis 2005 dans l'antichambre de l'UE. 

La Grèce avait d'abord opposé son veto jusqu'en 2018, avant que Sofia ne bloque le dossier en 2020 sur fond de querelles historiques et culturelles anciennes.

La Bulgarie empêchait le lancement de négociations avec Skopje, mais aussi avec Tirana, les deux candidatures étant liées par l'UE. Sofia a finalement levé son veto le 24 juin, sous certaines conditions.

Selon le compromis sur la table, Skopje doit notamment s'engager à modifier sa Constitution pour inclure les Bulgares dans les groupes ethniques reconnus et à "mettre en oeuvre" un traité d'amitié de 2017 visant à éradiquer les discours de haine.

La question de la langue reste également très sensible, Sofia considérant la langue macédonienne comme un dialecte bulgare, tandis que les deux pays se disputent des événements et des figures historiques, principalement hérités du passé ottoman.

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