"Les dirigeants talibans m'ont dit qu'ils voulaient que nous reprenions le travail le plus rapidement possible", raconte Jan Egeland, du Conseil norvégien aux réfugiés. "Je leur ai répondu que nous ne pourrions le faire que si nos collègues féminines pouvaient travailler à nos côté".
Il est impossible d'offrir une aide humanitaire convenable et égalitaire sans nos collègues féminines, affirme le Conseil norvégien pour les réfugié. L'ONG tente de négocier un retour en arrière des Talibans, et appelle les organisation internationales à la rejoindre afin de faire pression sur le régime.
En décembre, les autorités talibanes ont interdit aux femmes de travailler dans les organisations humanitaires qui opèrent en Afghanistan. Une ligne rouge pour près de 150 ONG internationales, qui ont suspendu leurs activités dans le pays. Parmi les premières, le Conseil norvégien pour les réfugiés (CNR) a publiquement affiché son désaccord.
Le secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés, Jan Egeland, était présent à Kaboul pour tenter de négocier un retour en arrière avec les Talibans
"Les dirigeants talibans m'ont dit qu'ils voulaient que nous reprenions le travail le plus rapidement possible, raconte-t-il, je leur ai répondu que nous ne pourrions le faire que si nos collègues féminines pouvaient travailler à nos côté, à égalité avec les travailleurs humanitaires masculins".
Pour l'association, des équipes uniquement masculines sont impensables. Elle ne permettraient pas d'aider correctement les femmes seules, les veuves et les mères isolés du pays, particulièrement concernés par la crise alimentaire aigüe qui affecte près de 20 millions d'afghans. Le CNR appelle les autres organismes internationaux à les rejoindre afin de faire pression sur les talibans.
Quelques semaines plus tôt l'ONU avait déclaré que l'aide humanitaire seraient maintenue, quelles que soient la situation pour les droits des femmes dans le pays.
"Où sont les ambassadeurs ? Où sont les diplomates ? Où est la communauté internationale qui avait déclaré que les femmes et les enfants d'Afghanistan étaient sa priorité numéro un ?" Questionne Jen Egeland, "_Ils ont dépensé des centaines de milliards de dollars et d'euros au fil des ans. Où sont-ils aujourd'hui, vraiment ? Je n'en vois pas beaucoup. Alors, j'aimerais qu'ils s'engagent et nous aident._Nous sommes presque seuls ici maintenant".