Fusillade meurtrière à Prague : 14 morts et 25 blessés selon le dernier bilan

Fusillade meurtrière à Prague : 14 morts et 25 blessés selon le dernier bilan
Tous droits réservés Matthias Schrader/Copyright 2022 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews
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L'assaillant, un étudiant de la faculté, aurait été inspiré par plusieurs récentes fusillades, dont celle de Briansk, en Russie, qui a lieu le 7 décembre. Il aurait également tué son père quelques heures plus tôt.

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Un homme armé a ouvert le feu ce jeudi après-midi à la faculté de philosophie et de l'Université Charles, en plein centre de Prague. L'attaque a fait au moins 14 morts et 24 blessés, dont 9 graves. Tous ont été pris en charge par les secours.

Les forces de l'ordre ont annoncé que le tireur a été "éliminé" vers 16 heures. Selon le chef de la police tchèque, Martin Vondrášek, le principal suspect était un étudiant de la faculté âgé d'une vingtaine d'années, qui possédait "légalement" plusieurs armes, et était inconnu des services de police.

L'assaillant aurait planifié son attaque longtemps à l'avance, et a été inspiré par plusieurs récentes fusillades, dont celle de Briansk, en Russie, qui a lieu le 7 décembre, et au cours de laquelle une adolescente de 14 ans a tué deux étudiants, a détaillé le chef de la police tchèque lors de sa conférence de presse.

Le suspect est_"associé à un autre meurtre, à Hostouň (dans l'Ouest de la République tchèque, près de la ville de Kladno ndlr.) où son père a été retrouvé mort"._ La police a été avertie dès midi. Le tireur "est parti pour Prague en disant qu’il voulait se suicider", a ajouté M. Vondrášek.

La police estime qu'il pourrait également être impliqué dans un autre meurtre, qui a eu lieu vendredi dernier dans la forêt de Klánovice, près de la capitale tchèque.

Les membres du gouvernement sont convoqués jeudi à 21 heures à une "réunion extraordinaire", qui sera suivie d’une conférence de presse. Le Centre national tchèque contre le terrorisme, l'extrémisme et la cybercriminalité va désormais enquêter sur ce massacre.

Le ministre tchèque de l'Intérieur, Vít Rakušan, demande de "rester patient et de ne pas compliquer le travail de la police en partageant des informations non vérifiées."

Selon la police, les témoignages et les images partagées sur les réseaux sociaux, le tireur est entré dans plusieurs salles de classe et est monté sur le toit de la faculté. Plusieurs étudiants, professeurs et employés ont réussi à se barricader, d'autres se sont cachés sous les fenêtres, à l'extérieur du bâtiment.

La place Jan Palach, qui se trouve juste en face de la faculté, a été fermée, tout comme plusieurs grands axes du centre-ville. Le Ministère tchèque de l'Intérieur conseille aux personnes vivant à proximité de rester chez elles.

L'intervention des forces de l'ordre dans les locaux de la faculté est encore en cours. Selon certains témoignages, le tireur, qui était aussi pyrotechnicien, aurait posé une bombe dans le bâtiment.

Réactions en République tchèque et en Europe

Plusieurs dirigeants et personnalités politiques ont commenté l’événement sur les réseaux sociaux.

Le Président tchèque, Petr Pavel, qui achève jeudi une visite de deux jours à Paris, a déclaré sur X : "Je suis choqué par les événements survenus à la Faculté de Philosophie de l'Université Charles. Je voudrais exprimer mes profonds regrets et mes sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes de la fusillade. Je tiens à remercier les citoyens d'avoir respecté les instructions des forces de sécurité et d'avoir apporté une coopération maximale."

Le premier ministre Petr Fiala a lui annoncé annuler ses engagements du jour pour retourner à Prague.

La ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser, se dit "choquée" par la fusillade d'aujourd'hui à Prague. Elle a écrit sur le réseau social X qu'elle "pense à ses voisins et amis tchèques en cette heure difficile". La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a déclaré sur X que "l'attentat en plein centre de Prague avait touché le cœur de l'Europe. Elle a ensuite exprimé ses condoléances à la République tchèque".

"Vive émotion en apprenant que l’Université Charles de Prague a été la cible d’une fusillade meurtrière", a réagi Emmanuel Macron, exprimant sa "solidarité avec les victimes, les blessés et leurs proches, ainsi qu’avec le peuple et les autorités tchèques".

La Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a exprimé ses "condoléances aux familles des victimes, ainsi qu'au peuple tchèque dans son ensemble".

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