Le commandant Fouad Chokr du Hezbollah serait à l'origine d'une attaque à la roquette qui a tué samedi dernier, 12 enfants et adolescents sur le plateau du Golan, contrôlé par Israël.
Israël a déclaré avoir pris pour cible ce haut commandant du Hezbollah lors d'une rare frappe sur la capitale libanaise.
Cette attaque intervient dans un contexte d'escalade des hostilités entre Israël et le groupe paramilitaire libanais Hezbollah.
Israël a déclaré que l'attaque visait le commandant qui serait à l'origine de la mort de 12 jeunes lors d'une attaque à la roquette le week-end dernier sur le plateau du Golan contrôlé par Israël.
"Ce soir, les forces de défense israéliennes ont mené une attaque ciblée à Beyrouth contre Fouad Chokr, également connu sous le nom de Sayved Mohsen, le plus haut commandant militaire du Hezbollah et le chef de son unité stratégique", a déclaré Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, dans un communiqué publié ce mardi.
"Fouad Chokr était le bras droit de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, et son conseiller pour la planification et la direction des attaques et des opérations." a ajouté Daniel Hagari.
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a déclaré sur X que "cet acte criminel qui a eu lieu ce soir s'inscrit dans une série d'opérations agressives qui font des victimes parmi les civils, en violation flagrante du droit international et du droit humanitaire international".
"C'est une chose que nous confions à la communauté internationale, qui doit assumer sa responsabilité et faire pression de toutes ses forces pour obliger Israël à mettre fin à son agression et à ses menaces et à appliquer les résolutions internationales." a-t-il ajouté.
L'attaque a été condamnée par des responsables iraniens et syriens, l'ambassade d'Iran au Liban la qualifiant de "péché et de lâcheté".
Tsahal et le Hezbollah échangent des frappes quasi-quotidiennes depuis dix mois dans le contexte de la guerre à Gaza, mais avaient jusqu'à présent maintenu le conflit à un niveau tel qu'il ne risquait pas de dégénérer en guerre totale.
La frappe a tué et blessé des habitants de Beyrouth
Le ministère libanais de la santé publique a déclaré que la frappe dans la banlieue sud de la capitale avait tué au moins trois personnes et en avait blessé 74 autres, dont certaines grièvement.
Les blessés ont été transportés dans les hôpitaux voisins et la population a été invitée à donner son sang.
Les autorités ont continué de fouiller les décombres toute la nuit à la recherche d'autres victimes, a indiqué le ministère.