De nombreuses épreuves des Jeux olympiques se déroulent dans les banlieues à l'est et au nord de la capitale française, où plus d'un quart de la population vit toujours sous le seuil de pauvreté.
De nombreuses épreuves des Jeux olympiques se déroulent dans la banlieue de la capitale française, dans des sites tels que le Stade de France et le nouveau Centre aquatique.
Onze sites d'entraînement sont également situés dans les quartiers de la périphérie de Paris, ainsi que le siège et le village olympiques.
Mais si ces quartiers sont au cœur de l'action, leurs habitants se rendent rarement aux compétitions.
"De nombreux habitants n'ont pas les moyens d'acheter des billets pour les Jeux. Nous voulons éviter les frustrations à ce sujet. Ici, ils peuvent vraiment vivre les JO", affirme Michel Bodard, conseiller municipal de Tremblay-en-France, dont la mairie a construit une fan zone.
Des activités sportives y sont organisées et les habitants des banlieues locales peuvent regarder gratuitement les épreuves en direct sur des écrans géants.
Des protestations en amont des JO
À Saint-Denis, un comité spécial de citoyens a protesté à plusieurs reprises contre les travaux de construction des Jeux olympiques.
En particulier, une nouvelle route construite dans la ville pour desservir le village olympique pendant les Jeux se trouve juste à côté de deux écoles. Ces dernières, qui accueillent des enfants de 3 à 12 ans, sont désormais complètement coincées entre les routes et les autoroutes.
"Différentes organisations ont calculé que les gaz d'échappement représentaient un risque pour la santé des enfants", explique Hamid Ouidir, habitant de Saint-Denis et membre du comité de citoyens local.
Il critique également le village olympique, situé à quelques centaines de mètres.
Les appartements actuellement utilisés par les athlètes deviendront des logements d’habitation après les Jeux. Mais le pourcentage de logements sociaux prévu a été revu à la baisse.
"Il avait été promis que 40 % des logements deviendraient des logements sociaux, cette proportion a été ramenée à 20 %", explique Hamid Ouidir. "80 % seront occupés par des propriétaires, avec des prix extrêmement élevés. Pour les habitants d'ici, c'est inabordable".