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Procès Samuel Paty : les principaux accusés ont été lourdement condamnés

Hommage au professeur décapité Samuel Paty, le 16 octobre 2020.
Hommage au professeur décapité Samuel Paty, le 16 octobre 2020. Tous droits réservés  Bertrand Guay/AP
Tous droits réservés Bertrand Guay/AP
Par euronews avec agence
Publié le Mis à jour
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Les deux amis du tueur de Samuel Paty ont été reconnus coupables de complicité d'acte de terrorisme. Le père de la collégienne, à l'origine d'une "fatwa numérique" et un prédicateur islamiste ont été condamnés à 13 et 15 ans de prison.

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Cinq ans après la mort du professeur d'histoire, Samuel Paty, décapité par un jeune islamiste près de son collège le 16 octobre 2020, la cour d'assises spéciale de Paris a rendu vendredi soir un verdict beaucoup plus lourd que les réquisitions du parquet à l'encontre des principaux accusés.

Les huit accusés étaient impliqués à des degrés divers dans cette attaque djihadiste qui avait bouleversé les Français et traumatisé le corps enseignant.

Après sept semaines d'audience, les deux "amis" de l'assassin - un jeune Tchétchène radicalisé par son père qui avait été tué par les policiers juste après son crime - ont été condamnés chacun à 16 ans de prison pour d'assassinat terroriste. Naïm Boudaoud, 22 ans et Azim Epsirkhanov, 23 ans écopent des plus lourdes peines (?????? ) dans cette affaire emblématique bien qu'il aient toujours nié avoir eu connaissance du projet mortifère du tueur.

Leur culpabilité a néanmoins été reconnue : la veille de l'attentat, les trois jeunes étaient allés à Rouen pour y acheter un couteau (pas celui qui a servi à décapiter Samuel Paty) mais qui sera retrouvé sur la scène de crime. A l'audience, Boudaoud et Epsirkhanov ont répété que le tueur leur avait expliqué que ce couteau était "un cadeau" pour son grand-père. Enfin, le jour de l'attentat, Boudaoud, avait accompagné l'assassin dans un magasin de pistolets airsoft puis l'avait déposé à proximité du collège où enseignait le professeur.

La sanction pénale reste cependant inférieure aux réquisitions du Parquet national antiterroriste qui avait réclamé 14 et 16 ans de prison.

"Fatwa numérique"

Autre verdict attendu : celui des deux hommes considérés comme les véritables instigateurs d'une campagne de haine sur internet contre le professeur via une "fatwa numérique". Les dexu accusés ont été reconnus coupable d'association de malfaiteurs terroristes.

La Cour d'assises de Paris a ainsi condamné à 13 ans de prison Brahim Chnina, 52 ans et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui, 65 ans à 15 ans de prison.

Brahim Chnina est le père de la collégienne (déjà condamnée par la justice des mineurs) par qui le drame s'était produit. Elle avait menti en accusant le professeur Paty d'avoir discriminé les élèves musulmans d'un cours sur la liberté d'expression où il avait présenté une caricature de Mahomet. Sur la base de ce mensonge, qu'il n'a jamais voulu remettre en cause, le père avait alors posté des messages et une vidéo hostile au professeur.

Des complices de la djihadosphère

Abdelhakim Sefrioui, un islamiste pro-Hamas avait alors pris contact avec le père de la collégienne et avait qualifié Samuel Paty de "voyou" dans une autre vidéo. Ensemble, les dexu hommes s'étaient rendus au collège où travaillait Samuel Paty pour réclamer des sanctions administratives.

Durant le procès, les avocats des deux accusés ont rappelé que rien ne prouvait que l'assassin avait vu leur vidéo. Ils ont souligné que leurs clients n'avaient jamais eu de contact avec le tueur.

Quatre autres accusés, dont une femme, appartenaient quant à eux la "jihadosphère" qui était en contact avec le tueur sur les réseaux sociaux. Tous ont été reconnus coupables pour provocation au terrorisme ou apologie du terrorisme.

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