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Syrie : l'organisation d'élections pourrait prendre jusqu'à quatre ans, selon Ahmed al-Charaa, chef du HTC

Des personnes marchent entre des bâtiments endommagés par des frappes aériennes pendant le règne d'Al-Assad à Douma, 29 décembre 2024.
Des personnes marchent entre des bâtiments endommagés par des frappes aériennes pendant le règne d'Al-Assad à Douma, 29 décembre 2024. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Gavin Blackburn avec AP
Publié le Mis à jour
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Ahmed al-Charaa a déclaré qu'il estimait qu'il faudrait jusqu'à trois ans pour rédiger une nouvelle constitution, ajoutant que "toute élection valable nécessitera un recensement complet de la population".

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Ahmed al-Charaa, chef d'Hayat Tahrir al-Cham (HTC) désormais au pouvoir en Syrie, estime qu'il faudra jusqu'à quatre ans pour organiser des élections dans le pays et a déclaré qu'il envisageait de dissoudre le groupe islamiste qui a mené l'insurrection dans le pays.

Des déclarations faites lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision saoudienne al-Arabiya.

Ahmed al-Charaa pense qu'il faudra jusqu'à trois ans pour rédiger une nouvelle constitution, affirmant que "toute élection valide nécessitera un recensement exhaustif de la population".

Ahmed al-Charaa à Damas, Syrie, le 28 décembre 2024.
Ahmed al-Charaa à Damas, Syrie, le 28 décembre 2024. AP Photo

Cette prise de parole intervient près d'un mois après que le groupe HTC a été le fer de lance d'une insurrection éclair qui a renversé Bachar al-Assad et mis fin au soulèvement du pays qui s'est transformé en guerre civile en 2011.

Ahmed al-Charaa a précisé qu'il faudrait selon lui du temps pour organiser des élections car les différentes forces de la Syrie ont besoin d'un dialogue politique après cinq décennies de règne dictatorial de la dynastie al-Assad.

Les infrastructures endommagées de ce pays déchiré par la guerre doivent être reconstruites, a-t-il ajouté.

"La chance que nous avons aujourd'hui ne se présente pas tous les cinq ou dix ans", affirme-t-il dans l'interview. "Nous voulons que la constitution dure le plus longtemps possible."

Ahmed al-Charaa restera le dirigeant de la Syrie jusqu'au 1er mars, date à laquelle les différentes factions syriennes doivent organiser un dialogue pour déterminer l'avenir politique du pays et mettre en place un gouvernement de transition qui réunisse le pays divisé.

À cette occasion, le HTC sera dissous, après avoir été pendant des années le groupe rebelle le plus dominant du pays, qui tenait une enclave stratégique dans le nord-ouest du pays.

Portraits de personnes disparues sous le régime al-Assad, selon leurs proches. Damas, Syrie, le 28 décembre 2024.
Portraits de personnes disparues sous le régime al-Assad, selon leurs proches. Damas, Syrie, le 28 décembre 2024. AP Photo

Frappes israéliennes sur la Syrie

Dimanche, une frappe aérienne présumée israélienne sur la banlieue de Damas aurait tué onze personnes, alors qu'Israël continue de cibler des armes et des infrastructures militaires.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé au Royaume-Uni, a déclaré que la frappe aérienne visait un dépôt d'armes appartenant aux forces d'al-Assad près de la ville industrielle d'Adra, au nord-est de la capitale.

L'armée israélienne n'a pas commenté la frappe aérienne dimanche.

Douma, Syrie, le 29 décembre 2024.
Douma, Syrie, le 29 décembre 2024. AP Photo

Contrairement à ses critiques à l'égard de l'Iran, principal allié d'al-Assad, Ahmed al-Charaa espère maintenir des "relations stratégiques" avec la Russie, dont l'armée de l'air a joué un rôle essentiel dans le maintien de Bachar al-Assad au pouvoir pendant plus d'une décennie au cours du conflit.

Le chef du HTC a également déclaré que des négociations étaient en cours avec les Forces démocratiques syriennes dirigées par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie et qu'il espérait que leurs forces armées s'intègreraient aux agences de sécurité syriennes.

Le groupe dirigé par les Kurdes est le principal allié de Washington en Syrie, où il est fortement impliqué dans le ciblage des cellules dormantes appartenant au groupe djihadiste État islamique.

Les rebelles syriens soutenus par la Turquie ont affronté les FDS même après l'insurrection, en prenant la ville clé de Manbij, alors qu'Ankara espère créer une zone tampon près de sa frontière dans le nord de la Syrie.

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