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Israël interdit à une délégation de 27 élus français de gauche de se rendre sur son territoire

Un employé de l'aéroport israélien nettoie le tapis rouge à la veille de l'arrivée du pape Benoît XVI à l'aéroport Ben Gourion près de Tel Aviv, en Israël, le 10 mai 2009
Un employé de l'aéroport israélien nettoie le tapis rouge à la veille de l'arrivée du pape Benoît XVI à l'aéroport Ben Gourion près de Tel Aviv, en Israël, le 10 mai 2009 Tous droits réservés  AP Photo/Ariel Schalit
Tous droits réservés AP Photo/Ariel Schalit
Par Vincent Reynier
Publié le
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Les représentants politiques concernés dénoncent une "punition collective", après que le ministère israélien de l'Intérieur a invoqué une loi l'autorisant à interdire les personnes susceptibles "d'agir contre l'État".

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Une délégation de 27 élus français s'est vue refuser l'autorisation d'entrer sur le territoire israélien, 48 heures avant leur départ pour une visite de cinq jours à l'invitation du Consulat français à Jérusalem, selon les médias israéliens citant l'AFP.

Les députés écologistes François Ruffin, Alexis Corbière et Julie Ozenne, ainsi que les membres du Parti communiste Marianne Margaté et Soumy Bourouaha figurent parmi les parlementaires et maires concernés par cette interdiction.

La délégation devait initialement prendre part à un voyage diplomatique en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, qui visait à "renforcer la coopération internationale et la culture de la paix".

La délégation dénonce une "punition collective"

Dans un communiqué adressé à l'AFP, 17 des responsables politiques concernés demandent des explications pour cette "décision soudaine qui ressemble à une punition collective" et appellent le président français, Emmanuel Macron, à intervenir.

"Empêcher délibérément les élus et les parlementaires de voyager ne peut pas être sans conséquences", déclarent les élus, qui dénoncent "une rupture majeure des liens diplomatiques à l’égard de l’État français et de nos mandats d’élu.es de la République".

En guise de justification, le ministère israélien de l'Intérieur a invoqué une loi l'autorisant à interdire les personnes susceptibles d'agir contre l'État, sans donner plus de détails.

Aucun visa n'étant nécessaire pour se rendre en Israël, cette interdiction concerne donc probablement l'autorisation électronique de voyage (ETA-IL) qu'Israël exige depuis le 1er janvier 2025 pour tout voyage sur son territoire.

Vives tensions diplomatiques entre la France et Israël

Cette annonce survient quelques jours après qu'Israël a empêché deux députés britanniques du parti travailliste d'entrer dans le pays, et alors que les eurodéputées franco-palestinienne Rima Hassan et irlandaise Lynn Boylan ont été visées par une interdiction similaire en février pour leurs positions critiques à l'égard d'Israël.

Elle s'inscrit également dans un contexte de tensions diplomatiques après que le président français Emmanuel Macron a déclaré que la France pourrait reconnaître un État palestinien au mois de juin.

Emmanuel Macron et le directeur de l'IMA Jack Lang tiennent une carte de la Palestine alors qu'ils visitent l'exposition "Trésors sauvés de Gaza", le lundi 14 avril 2025
Emmanuel Macron et le directeur de l'IMA Jack Lang tiennent une carte de la Palestine alors qu'ils visitent l'exposition "Trésors sauvés de Gaza", le lundi 14 avril 2025 AP Photo/Michel Euler, Pool

"Je le ferai [...] parce que je pense qu'à un moment donné ce sera juste et parce que je veux aussi participer à une dynamique collective, qui doit aussi permettre à tous ceux qui défendent la Palestine de reconnaître à leur tour Israël, ce que beaucoup d'entre eux ne font pas", s'est justifié le président français.

Cette annonce a été fustigée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui estime qu'une reconnaissance d'un État palestinien serait une "énorme récompense pour le terrorisme" après les attaques perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël.

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