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Benjamin Netanyahu ordonne des frappes sur la bande de Gaza, après des affrontements à Rafah

Bande de Gaza.
Bande de Gaza. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Euronews
Publié le Mis à jour
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Le Premier ministre israélien accuse le Hamas d'avoir rompu le cessez-le-feu dans l'enclave palestinienne, en attaquant des soldats israéliens.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a ordonné, ce mardi 28 octobre dans l'après-midi, à l'armée israélienne de procéder immédiatement à des "frappes puissantes" sur la bande de Gaza.

Israël accuse des membres du Hamas d'avoir ouvert le feu sur des soldats israéliens à Rafah, dans le sud de l'enclave palestinienne, qui ont riposté, selon un responsable militaire israélien s’exprimant sous couvert d’anonymat, faute d’annonce officielle.

Les tensions étaient déjà vives après la restitution, lundi soir, par le Hamas de restes qui, selon Israël, appartenaient au corps d'un otage israélien retrouvé plus tôt dans la guerre. Les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste, ont pourtant affirmé qu'il s'agissait d'une "nouvelle dépouille d'otage, récemment trouvée dans un tunnel de Gaza". Pour Benjamin Netanyahu, il s'agit d'une "violation claire" de l'accord de cessez-le-feu.

Les Brigades Ezzedine al-Qassam ont annoncé dans un communiqué reporter la remise d’un corps d’otage israélien prévue à 20 heures, heure locale, "en raison des violations commises par l’occupation. (...) Nous soulignons que toute escalade sioniste entravera les recherches, les fouilles et la récupération des corps."

En vertu de la première phase de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre, le Hamas a libéré, au 13 octobre, l'ensemble des 20 otages vivants qu'il retenait à Gaza depuis son attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023.

Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu'il retient, mais il n'en a restitué que 15 jusque-là, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire ravagé par les offensives israéliennes. Tsahal, de son côté, accuse le mouvement palestinien de retarder délibérément leur restitution.

Ce week-end, l’Égypte a déployé une équipe d’experts et du matériel lourd pour aider à la recherche des restes des otages encore portés disparus. Les opérations se poursuivaient mardi à Khan Younès et Nuseirat.

Un cessez-le-feu très fragile

Les récentes confrontations et le retard dans la restitution des corps des otages compliquent la mise en œuvre des prochaines étapes du cessez-le-feu, qui doivent aborder des questions plus sensibles : le désarmement du Hamas, le déploiement d’une force de sécurité internationale à Gaza, et la gouvernance future du territoire.

Le 19 octobre, Israël avait déclaré que deux de ses soldats avaient été tués par des tirs du Hamas. En réponse, l’armée israélienne avait mené une série de frappes ayant tué plus de 40 Palestiniens, selon les autorités sanitaires locales. Le week-end dernier, Israël a également mené une frappe aérienne contre ce qu’il a qualifié de militants du Jihad islamique préparant une attaque, blessant plusieurs personnes.

Quant à la restitution des otages, c'est la deuxième fois que des restes remis par le Hamas posent problème. Israël a affirmé que l’un des corps remis au cours de la première semaine appartenait en réalité à un Palestinien non identifié.

Lors d’un précédent cessez-le-feu en février 2025, le Hamas avait annoncé avoir remis les corps de Shiri Bibas et de ses deux fils, mais les tests avaient révélé que l’un des corps était en fait celui d’une femme palestinienne. Le corps de Shiri Bibas avait été rendu un jour plus tard.

Israël tue trois Palestiniens lors d’un raid en Cisjordanie

Plus tôt mardi, les autorités israéliennes ont annoncé avoir tué trois militants palestiniens lors d’une opération menée dans le nord de la Cisjordanie occupée. L'armée de l'État hébreu a affirmé que les trois hommes avaient été abattus en sortant d’une grotte près de Jénine, une ville considérée comme un bastion militant. Il a été précisé que ces hommes "participaient à des activités terroristes à Jénine", sans donner plus de détails.

Un communiqué antérieur a indiqué qu’une frappe aérienne avait été menée peu après pour détruire la grotte. L’armée a confirmé une frappe dans la région sans en préciser davantage.

Le Hamas a condamné cette attaque et a identifié deux des trois hommes comme membres des Brigades Ezzedine al-Qassam al-Qassam. Le troisième a été présenté comme un "camarade", sans autre précision.

Israël affirme que ses opérations ont permis de réduire les activités militantes en Cisjordanie. Mais les Palestiniens et les organisations de défense des droits humains affirment que de nombreux civils non impliqués figurent parmi les victimes, et que des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées de leurs foyers.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 68 500 Palestiniens ont été tués au cours des deux années de guerre à Gaza par Israël. Ce chiffre, qui ne distingue pas civils et combattants, est considéré comme fiable par les agences de l’ONU et les experts indépendants.

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