Le PVV, le parti d'extrême droite de Geert Wilders, suit de près et devrait conserver une place significative au Parlement, malgré une perte de sièges par rapport à 2023.
Selon un premier sondage réalisé par Ipsos I&O, le parti de centre gauche "Les Démocrates 66" (D66) est en tête des élections législatives néerlandaises de mercredi, suivi de près par le parti d’extrême droite PVV, dirigé par Geert Wilders.
Ipsos prévoit que D66 devrait obtenir 27 sièges au Parlement, qui en compte 150, et que 25 sièges reviendraient au PVV. Le VVD (centre droit) devrait obtenir 23 sièges, tandis que le GL-PvdA (gauche verte-parti travailliste) devrait obtenir 20 sièges, moins que prévu.
Dans la dernière ligne droite de la campagne électorale, le parti D66, dirigé par Rob Jetten, a fait un bond soudain dans les sondages d'opinion, se hissant en tête quelques jours avant le jour du scrutin après avoir été distancé par le PVV, le GL-PvdA et le CDA dans les projections initiales.
Il s'agit également d'un retour en force pour D66, qui a subi de lourdes pertes en n'obtenant que neuf sièges en 2023, contre 24 en 2021.
GL-PvdA, dirigé par l'ancien vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, a maintenu une position stable dans les sondages d'opinion et ne s'est pas très loin des résultats de 2023, lorsque le parti avait obtenu 25 sièges.
Le nouveau venu Henri Bontenbal, chef du parti chrétien-démocrate CDA, est devenu un candidat populaire au poste de Premier ministre, considéré comme un pont plus modéré entre la gauche et la droite. Son parti devrait obtenir 19 sièges.
Son programme de "décence et de respect" et de "retour au travail" - en référence à l'impasse qui a suivi l'effondrement de l'administration précédente en juin en raison d'un conflit sur l'immigration, un an seulement après son entrée en fonction - a semblé trouver un écho auprès des électeurs.
Le leader du PVV, Geert Wilders, a une nouvelle fois fait campagne sur la lutte contre l'immigration clandestine, ce qui lui a permis de remporter la victoire en 2023. Cette question très controversée a également entraîné l'effondrement du gouvernement sortant, lorsque Geert Wilders et son parti ont quitté la coalition quadripartite.
Dans le système néerlandais, où aucun parti n'obtient la majorité absolue, une combinaison de partis aurait besoin de 76 sièges pour pouvoir former un gouvernement.
Il s'agit d'un changement important par rapport aux élections de 2023, qui avaient vu le Parti pour la liberté (PVV), parti d'extrême droite de Geert Wilders, remporter une victoire écrasante avec 37 sièges, suivi par le Parti travailliste de la gauche verte (GL-PvdA) et le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), parti conservateur, avec respectivement 25 et 20 sièges.
Lors des élections précédentes, les données des sondages de sortie des urnes se sont avérées extrêmement fiables. En 2023, Ipsos prévoyait 35 sièges pour le PVV, soit un écart de seulement 1,2 %. Pour les autres partis, l'écart le plus important par rapport aux résultats finaux n'était que de 0,5 %.
Ipsos prévoit un taux de participation légèrement inférieur à celui de 2023. À 19 h 45, le taux de participation provisoire s'élevait à 65 %, soit une légère baisse par rapport aux 66 % enregistrés à la même heure lors de l'élection précédente. Le taux de participation total en 2023 était de 77,7 %.
Le sondage de sortie des urnes de mercredi soir laisse présager un chemin difficile pour les négociations de coalition à venir. Bien que Geert Wilders ait perdu des sièges par rapport aux élections de 2023, son parti conservera un bloc important.
D'autres petits partis d'extrême droite ont également enregistré des gains significatifs, JA21 passant d'un seul à neuf sièges dans le sondage de sortie des urnes, et le Forum pour la démocratie (FvD) devrait obtenir six sièges, contre trois auparavant.
La perspective de l'extrême droite au sein du gouvernement reste incertaine, D66, GL-PvdA et CDA PVV ont tous exclu de gouverner avec elle, arguant que sa décision de torpiller la coalition sortante soulignait que Geert Wilders n'était pas un partenaire digne de confiance.