Après une réunion au palais présidentiel, le Conseil suprême de défense italien a confirmé son "soutien total à l'Ukraine" avec un 12e paquet d'aide militaire. En ce qui concerne le Moyen-Orient, le Conseil s'est dit préoccupé par les attaques israéliennes contre le contingent de la FINUL au Liban.
Le Conseil suprême de défense de l'Italie a réitéré lundi son "soutien total à l'Ukraine dans la défense de sa liberté" à l'issue d'une réunion au Palais du Quirinal - la résidence du président italien - qui a duré environ trois heures.
Un communiqué indique que "le douzième décret d'aide militaire est encadré" et que "la participation [de l'Italie] aux initiatives de l'UE et de l'OTAN visant à soutenir Kyiv et à œuvrer à la reconstruction future du pays reste fondamentale".
"La ligne sur l'Ukraine ne change pas", assure Giorgia Meloni
Cette décision met un point final aux doutes du ministre des Transports et vice-premier ministre, Matteo Salvini, concernant la fourniture d'une aide militaire à l'Ukraine à partir de 2026, exprimés à la suite du scandale de corruption en Ukraine qui a conduit à la démission de deux ministres du gouvernement de Volodymyr Zelensky.
Conformément à la décision du Conseil suprême de défense, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a également réaffirmé dimanche que "la ligne sur l'Ukraine ne change pas", pour l'instant. Le Parlement italien se prononcera sur le renouvellement de l'aide à Kyiv en janvier 2026.
Le Conseil suprême de défense reconnaît une "préoccupation" concernant la "poursuite obstinée par la Russie de ses objectifs d'annexion territoriale à tout prix" et indique que l'Ukraine est la cible de "bombardements continus contre les infrastructures critiques et les civils, avec de graves perturbations énergétiques et de nombreuses victimes".
Le rapport estime que "le prix à payer par la population [ukrainienne] est de plus en plus lourd et injuste".
Le communiqué fait également état des craintes suscitées par les récentes incursions de drones russes dans l'espace aérien de l'OTAN et de l'UE, soulignant "la nécessité pour l'Europe d'adapter ses capacités à de nouveaux scénarios en définissant des projets d'innovation tels que ceux contenus dans le Livre blanc "Défense 2030"".
Le Conseil déplore les violences au Moyen-Orient
En ce qui concerne le Moyen-Orient, si le Conseil de sécurité a salué le cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages, il a exprimé des craintes quant à la "poursuite des épisodes de violence qui font un grand nombre de victimes civiles".
"Une paix durable n'est possible que par la reconnaissance et la mise en œuvre de la solution "deux peuples, deux États", affirme-t-il dans son rapport de lundi.
Le Conseil affirme par ailleurs que "les sentiments suscités par les événements de Gaza ne peuvent se transformer en un vil antisémitisme qui semble parfois refaire surface aujourd'hui".
Quant aux récentes violentes au Liban, en particulier dans le sud du pays, le Conseil souligne "la poursuite des violations de la résolution n° 1701 de 2006 et la répétition d'attaques inacceptables d'Israël contre le contingent dela FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban), actuellement conduit par l'Italie".
"Il reste incontournable de garantir la sécurité de la Ligne bleue, en favorisant l'augmentation des capacités des forces armées libanaises", poursuit le rapport, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de mettre fin à la mission de la FINUL à partir du 31 décembre 2026.