Si l'alliance des arts plastiques et de la dissidence politique devait être incarnée par un seul artiste, ce serait sans doute Ai Weiwei. Le Chinois de 62 ans expose en ce moment à la galerie Lisson de Londres.
Si l'alliance des arts plastiques et de la dissidence politique devait être incarnée par un seul artiste, ce serait sans doute Ai Weiwei. Le Chinois de 62 ans expose en ce moment à la galerie Lisson de Londres quelques oeuvres qu'il veut mettre en tension avec le 70e anniversaire de la création de la République Populaire de Chine.
Interrogé sur cet anniversaire, Ai Weiwei répond :"Ce jour signifie pour moi de la tristesse. Cette nation est déjà établie depuis 70 ans, mais elle ne fera jamais confiance à son peuple, elle ne laissera jamais son peuple utiliser un bulletin de vote, ou ne lui permettra jamais de disposer d’un système judiciaire indépendant. Les Chinois n'auront jamais la liberté d'expression. Et à bien des égards, une humanité et des droits de l’homme".
A voir dans cette galerie, la page de couverture du rapport Mueller sur l'ingérence de la Russie dans l'élection américaine de 2016.... Une oeuvre réalisée entièrement en briques Lego. Ai Weiwei raconte d'ailleurs qu'il a commandé un stock de Lego pour une oeuvre sur la liberté d'expression mais la marque danoise a refusé...
L'artiste, emprisonné plusieurs fois en Chine, s'est exilé en 2015 en Allemagne puis au Royaume Uni.
Greg Hilty, de la galerie Lisson : "Il est très heureux de s'occuper de formes naturelles, de mythologie, des gens, mais tout se résume à la politique. Il est impossible de regarder le monde aujourd'hui sans voir en quoi il a été façonné par les forces de l'économie, par les politiciens et par les tensions et les évolutions internationales. Et donc, d'une certaine manière, il souhaite être un individu créatif et imaginatif dans le monde, et il doit s'occuper de politique."
**Roots, c'est le titre de cette exposition à voir à la galerie Lisson, à Londres, jusqu'au 2 novembre. **