Emir Kusturica: "Le cercle vicieux de la guerre et du profit fonctionne à merveille!"

Emir Kusturica: "Le cercle vicieux de la guerre et du profit fonctionne à merveille!"
Par Euronews
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Le réalisateur serbe Emir Kusturica a ouvert la 10ème édition du festival Balkan Trafic à Bruxelles. A cette occasion, notre journaliste, Sandor

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Le réalisateur serbe Emir Kusturica a ouvert la 10ème édition du festival Balkan Trafic à Bruxelles. A cette occasion, notre journaliste, Sandor Zsiros, a pu s’entretenir avec lui…

- Euronews: “Est-ce que les choses ont beaucoup changé à Bruxelles depuis votre dernière visite?”

- Emir Kusturica: “C’est étrange de voir que le coeur de l’Europe est attaqué, l’aéroport détruit, alors que la plupart des djihadistes et de leurs complices sont financés par des fonds secrets basés en Arabie Saoudite et au Quatar. Et alors que les djihadistes ont tués 130 personnes à Paris, dans le même temps, la France vend des armes, des mirages à l’Arabie Saoudite pour 11 milliards de dollars. Le cercle vicieux de la guerre et du profit fonctionne à merveille!”

- Euronews: “Est-ce que vous remarquez des similitudes entre les guerres balkaniques et le terrorisme actuel? Certaines capitales européennes vivent dans la peur de mourir.”

- Emir Kusturica: “Sur la crise des réfugiés par exemple, le philanthrope George Soros milite pour une société ouverte. Il a lancé des appels clairs et encouragé les réfugiés à venir en Europe. Je suis sincèrement du côtés des réfugiés mais quand il y en a tellement, ça aboutit à ce que Mr Soros veut, il cherche à créer une Europe sans identité.”

- Euronews: “Plus d’un million de personnes ont emprunté la route des Balkans pendant un an. Est-ce que cela a changé les mentalités dans les Balkans?”

- Emir Kusturica: “Non, je ne pense pas, parce que ces gens ne veulent pas rester en Serbie, ils veulent rejoindre l’Allemagne. Mais certains se demandent pourquoi on ne pourrait pas créer une Allemagne partout pour que les réfugiés puissent s‘établir et arrêter de fuir.”

- Euronews: “Mais il reste des barrières…”

- Emir Kusturica: “Les clôtures détruisent le concept de liberté. Vous imaginez? Depuis des centaines d’années on tente de développer la liberté de commerce, de penser, l‘égalité, la fraternité mais apparemment, l’Europe de l’Ouest préfère les barrières!”

- Euronews: “La Serbie est sur la voie de l’adhésion à l’Union. Pensez-vous que ce sera une success story pour votre pays?”

- Emir Kusturica: “Ce qui me gêne avec l’Union européenne, c’est qu’il faut prouver son attachement à l’Europe par une procédure administrative, pas par sa culture. Regardez les commissaires européens: ils sont identiques à l’appareil soviétique. Les commissaires sont nommés mais personne ne les a élu!”

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