L'UE est trop loin regrette le Kirghizstan

L'UE est trop loin regrette le Kirghizstan
Par Euronews
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Au cours d’une visite officielle à Bruxelles, le président du Kirghizstan, Almazbek Atambayev, a répondu aux questions d’Euronews sur l’Union européenne, la crise en Ukraine et la lutte contre le…

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Au cours d’une visite officielle à Bruxelles, le président du Kirghizstan, Almazbek Atambayev, a répondu aux questions d’Euronews sur l’Union européenne, la crise en Ukraine et la lutte contre le terrorisme.

Euronews:
« Monsieur Atambayev, votre pays est membre de l’Union économique eurasienne, que vous présidez cette année. Ne pensez-vous pas que cette union reflète d’abord les intérêts de la Russie? »

Almazbek Atambayev:
« Nous sommes prêts à rejoindre l’Union européenne, dès aujourd’hui. Je l’ai proposé. Mais j’ai eu pour réponse que nous n’avons pas de frontière commune. Alors que pouvez-vous nous offrir? Nous sommes 6 millions de personnes. Devons-nous nous isoler et vivre dans la jungle ? Nous devons nous développer et pour cela nous avons besoin d’un marché. »

Euronews:
« Comment analysez-vous le conflit dans l’Est de l’Ukraine? »

Almazbek Atambayev:
« En 2010 après notre révolution, nous avons aussi connu un conflit avec des violences inter-ethniques organisées. Je crois que certains services secrets étaient derrière cela. Vous savez nos districts, nos administrations régionales ont aussi été prises. J‘étais Premier ministre, puis président, mais je n’ai jamais appelé Moscou ou Washington. Je suis allé moi-même sur le terrain. Lorsque l’on me disait par exemple: coupons certaines zones, bloquons des routes, arrêtons de payer leur retraite, coupons l‘électricité, je répondais alors que ces gens diront que nous ne formons pas un seul et unique pays. En fait quand il y a eu une révolution en Ukraine, je l’ai soutenue. »

Euronews:
« Comment votre pays fait face à la menace terroriste ? »

Almazbek Atambayev:
« Nous avons pu renforcer de manière significative notre centre anti-terroriste au cours des dernières années. Ces mouvements radicaux, comme le groupe État islamique, progressent à cause du manque d‘éducation. Au cours des dernières années, l’année dernière et cette année nous avons dépensé non pas 4 ou 5% de notre budget, comme les autres pays, mais 24%. »

Euronews:
« Mais est-ce que votre pays poursuit ses ressortissants qui partent se battre par exemple en Syrie? »

Almazbek Atambayev:
« Bien sûr. Nous coopérons avec les pays où ils se cachent, les pays qui ne renvoient pas ce genre de personnes. Bien sûr nous travaillons activement dans ce domaine. »

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