Le risque d'un conflit durable plane sur la Libye

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Par Elena Cavallone avec AFP
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Nous avons rencontré à Bruxelles l'ambassadeur libyen auprès de l'Union européenne. Hafez Kaddour souligne que le dialogue politique ne sera possible que si les troupes du maréchal Haftar cessent leur offensive sur Tripoli et battent en retraite.

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En Libye, les troupes du maréchal Khalifa Haftar poursuivent leur offensive sur la capitale Tripoli, défendue par les soldats du gouvernement d'union nationale, dirigé par Fayez el-Sarraj.

Ce dernier s'est rendu à Bruxelles en vue d'obtenir le soutien de l'Union européenne. Les dirigeants européens appellent à un cessez-le-feu immédiat en Libye et estiment que l'offensive lancée sur Tripoli constitue une "menace pour la paix et la sécurité internationale."

"Tant que cette agression se poursuivra, nous nous défendrons"

Nous avons rencontré à Bruxelles l'ambassadeur libyen auprès de l'Union européenne. Hafed Gaddur souligne que le dialogue politique ne sera possible que si les troupes du maréchal Haftar battent en retraite :

"Tant que cette agression se poursuivra, nous nous défendrons. Nous sommes disposés à discuter, à reprendre le dialogue politique, mais l'agresseur devrait logiquement retourner à sa base, retourner là où il est parti. Tout ce que nous faisons actuellement, c'est défendre Tripoli, défendre ce gouvernement et l'accord politique."

Cela fait plus d'un mois désormais que les troupe du maréchal Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, ont lancé cette offensive en vue de prendre la capitale libyenne. Son rival, Fayez el-Sarraj, est soutenu par les Nations Unies, mais le Premier libyen, qui a engagé un marathon diplomatique, attend un signal fort de la communauté internationale, et non pas seulement des déclarations :

Les garanties de la communauté internationale ne sont pas "effectives"

"Nous allons demander des garanties car la communauté internationale nous a toujours dit que Tripoli ne serait jamais attaquée. Mais ces garanties n’étaient pas effectives, car dix jours avant la conférence de l'ONU, l’agresseur est arrivé à Tripoli et a attaqué la capitale. S'il est question d'une trêve, je crois qu'il doit y avoir quelqu'un qui, à l'échelle internationale, apporte des garanties, et cela devrait être l'ONU, l'Union européenne ou bien une autre force."

Le risque d'un conflit durable plane aujourd'hui sur la Libye et il ne sera pas sans conséquences pour l'Union européenne, qui pourrait faire face à une pression migratoire accrue.

Journaliste • Julien Pavy

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