L’alliance entre le climat et la diplomatie

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Tous droits réservés  AP John Mcconnico
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Par Stefan Grobe
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A travers sa diplomatie climatique l’UE veut peser de tout son poids sur la scène internationale.

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L’expression diplomatie climatique peut paraître nouvelle dans le langage politique mais pour l'UE c'est désormais un axe de négociation majeur. En plus de l’environnement ce domaine comprend la paix, la sécurité encore le commerce. Les ministres des Affaires étrangères des Etats membres, réunis ce lundi à Bruxelles, veulent évaluer les moyens pour renforcer cette approche car l’environnement peut engager le dialogue international. "Le climat est un multiplicateur de menaces. Cela signifie que pour les régions fragiles ou celles qui se remettent d'une guerre, le climat peut devenir une raison de conclure la paix", explique Jennifer Tollmann du centre de réflexion E3G. Pour cette spécialiste de la diplomatie environnementale de nombreux Etats membres sont très actifs dans ce domaine, en particulier à l’ONU.

Mais 2020 sera une année délicate pour les institutions européennes. Le Brexit deviendra une réalité à la fin du mois. Or le Royaume-Uni accueillera la prochaine COP, la conférence internationale sur le climat. Ce divorce pourrait avoir de lourdes conséquences pour l'Union. Londres dispose du plus important contingent de diplomates du climat selon Jennifer Tollmann. Si les institutions ne parviennent pas à assurer le remplacement "l'Union va perdre près de 150 diplomates et à l'heure actuelle très peu de pays membres ont autant investi dans la diplomatie climatique en terme de personnes sur le terrain capables de parler quotidiennement dans les ministères dans des pays comme le Nigéria ou la Chine".

Le Pacte vert de la Commission européenne sert de porte étendard de la diplomatie climatique de l'Union. Mais les moyens pour parvenir à la neutralité carbone en 2050 font grincer des dents parmi les Etats membres. La ministre espagnole des Affaires étrangères ne cache pas ses inquiétudes. "Nous voyons que le projet est très vert mais pas très juste pour le moment. Donc je veux m'assurer que mes collègues européens comprennent que cela doit faire l'objet d'une attention particulière", insiste Aranch Gonzales Laya.

Pour l'UE l'action climatique ne se limite pas à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C'est aussi un outil pour atténuer les incidences des changements environnementaux sur la paix et la sécurité.

Journaliste • Grégoire Lory

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