Accusé de tentative de corruption par José Bové, le Premier ministre marocain porte plainte

José Bové, le 10 février 2022, à Montpellier (France).
José Bové, le 10 février 2022, à Montpellier (France). Tous droits réservés PASCAL GUYOT/AFP or licensors
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Par Euronews avec AFP
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Le Premier ministre du Maroc Aziz Akhannouch a déposé une plainte en diffamation contre l'ancien député européen écologiste français José Bové, qui a affirmé que le Royaume avait tenté de le corrompre en marge de négociations d'un accord commercial.

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Le Premier ministre du Maroc Aziz Akhannouch a déposé une plainte en diffamation mardi à Paris contre l'ancien député européen écologiste français José Bové, qui a affirmé que le Royaume avait tenté de le corrompre en marge de négociations d'un accord commercial au début des années 2010.

Vendredi sur la radio France Inter, M. Bové avait relaté que lorsqu'il était rapporteur de la commission du commerce extérieur, "dans les années 2009-2014", il s'était opposé à un accord "nuisible" de libre-échange visant le commerce des fruits et légumes entre l'Union européenne et le Maroc.

"Le ministre de l'Agriculture (de l'époque, Aziz Akhannouch, ndlr), ne supportant pas que je puisse m'opposer à ce projet, m'a proposé de m'amener un cadeau à Montpellier, dans un café qui soit discret", a-t-il dit. Etait-ce de l'argent ?"Qu'est-ce que voulez-vous que ce soit d'autre ?", a-t-il répondu au journaliste. Selon son récit, il a donné rendez-vous au cabinet de son avocate, et "ça s'est arrêté-là". "Quand il y a des intérêts économiques colossaux qui sont en jeu, ces Etats font pression et certains députés, que je qualifierais de véreux, ont profité de ça", a soutenu José Bové.

Selon la plainte de Aziz Akhannouch, ce sont des "accusations mensongères inadmissibles", qui ne sont "que le reflet d'une vieille rancoeur" de José Bové. "Jose Bové essaye visiblement et malhonnêtement de profiter de l’actualité judiciaire concernant le Parlement européen, pour ressortir de vieilles histoires sans fondement", selon Me Olivier Baratelli.

Les accusations de l'ancien syndicaliste paysan sont intervenues en plein scandale de corruption présumée impliquant le Qatar au Parlement européen et visant notamment la vice-présidente de l'institution, Éva Kaili.

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