"Nous observons des éléments de guerre hybride"

La Première ministre moldave Natalia Gavrilita
La Première ministre moldave Natalia Gavrilita Tous droits réservés Virginia Mayo/AP
Par Efi Koutsokosta
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En déplacement mardi à Bruxelles, la Première ministre moldave, Natalia Gavrilita, insiste sur les conséquences de la guerre en Ukraine pour son pays. Elle souligne aussi les tentatives de déstabilisation menées par Moscou.

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Depuis le mois de juin la Moldavie dispose du statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne. Dans ce contexte, la Première ministre moldave, Natalia Gavrilita, était en déplacement mardi à Bruxelles.

Chisinau est en haut de la liste des Etats à risque face à la Russie. Moscou dispose de nombreux moyens de pression pour déstabiliser le pays. La responsable moldave insiste d'ailleurs sur l'impact de la guerre en Ukraine sur l'activité économique.

"Nous nous attendions à une croissance de 5% en 2022 et au lieu de cela nous avons vu une diminution de la croissance économique de 5,5%. Nous avons une inflation très élevée, par exemple, le prix du gaz a été multiplié par sept, le prix de l'électricité a été multiplié par trois", souligne la responsable.

Natalia Gavrilita évoque aussi de nouvelles tentatives menées par la Russie pour déstabiliser le pays.

"Nous observons des éléments de guerre hybride. Nous voyons, par exemple, les forces pro-russes tenter de déstabiliser le pays sur le plan politique par le biais de manifestations payées, (…) nous assistons à des cyberattaques", explique-t-elle.

La Transnistrie soulève aussi de profondes inquiétudes. La région séparatiste pro-russe est une étroite bande de terre de près de 200 kilomètres de long sur 30 kilomètres de large, située le long de la frontière ukrainienne. La région s’est autoproclamée indépendante en 1992 mais elle n'est pas reconnue comme un Etat par la communauté internationale.

"Nous considérons que la situation dans notre région séparatiste de Transnistrie est fragile mais stable, et nous avons toujours dit que la situation en Moldavie dépendra en grande partie de l'évolution de la guerre en Ukraine", prévient la Première ministre.

Elle évoque enfin la progression de l'immigration illégale liée au conflit. L'Ukraine et la Moldavie servent de plus en plus de pays de transit pour les migrants.

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