La fièvre catarrhale fait son retour en France et inquiète les éleveurs. Plusieurs départements sont touchés par cette maladie virale qui est sans danger pour l’homme.
PUBLICITÉDans cet élevage d’Isère, certaines brebis sont mal en point. La faute à la fièvre catarrhale, qui a fait son retour en France et se répand vite.
Cette maladie virale contagieuse, également appelée “maladie de la langue bleue” se transmet par des piqûres de moucherons et touche essentiellement les ruminants.
Parmi les symptômes, de la fièvre, des troubles respiratoires, une salivation excessive ou encore une cyanose de la langue.
"Ce sont des animaux infectés. Ils ont perdu du poids, bavent et gonflent. Certaines bêtes ont plus de 40 degrés de fièvre. On est impuissant, on regarde nos animaux mourir, comme celui-là, si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera demain", explique Cédric Ruzzin, éleveur de moutons.
La maladie est connue des éleveurs et ne provoquait plus de symptômes depuis des années. Sauf qu’un des variants a muté, et cette situation inquiète les éleveurs.
"Nous avions perdu l'habitude de vacciner, de se protéger contre le virus, car il n'y avait pas de symptômes et pas de pertes dans les élevages. La solution, c'est la vaccination, mais c'est trop tard. On est dans le boom de l'épidémie et, malheureusement, c'est une maladie contre laquelle on est impuissant une fois qu'elle est dans le cheptel, car tout ce qu'on peut faire, c'est traiter les symptômes, on ne peut pas traiter la maladie. On peut essayer d'atténuer les symptômes et faire en sorte que les bêtes s'en sortent", explique Aurore Tosti, directrice du Groupement de défense sanitaire de l'Isère (GDS).
En dehors de l’Isère, d’autres départements français sont touchés par cette maladie.