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Le président serbe nie avoir des liens étroits avec Poutine, son pays est sur la voie de l'UE

Le président serbe Aleksandar Vučić s'exprime lors du forum GLOBESEC à Prague, le 31 août 2024.
Le président serbe Aleksandar Vučić s'exprime lors du forum GLOBESEC à Prague, le 31 août 2024. Tous droits réservés Screenshot from EBU video 2024_10254532
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Par Euronews avec EBU
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Cet article a été initialement publié en anglais

Aleksandar Vučić a reconnu que la Serbie avait résisté à s'aligner sur le reste de l'Europe en mettant en place des sanctions contre la Russie, mais a déclaré que Belgrade avait condamné à plusieurs reprises l'invasion de l'Ukraine.

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Après la signature controversée de contrats d'achat à la France d'avions de chasse Rafale, le président serbe Aleksandar Vučić a nié avoir des liens étroits avec son homologue russe Vladimir Poutine et a rejeté la suggestion selon laquelle son pays est un "cheval de Troie" pour Moscou.

S'exprimant lors de la conférence sur la sécurité GLOBESEC à Prague en République tchèque, le président serbe a déclaré qu'il n'avait pas rencontré ou parlé à Poutine depuis plus de deux ans soit avant que la Russie n'evahisse l'Ukraine.

"Oui, nous avons traditionnellement de très bons liens et nous ne le cachons pas. Et je n'ai pas honte de cela avec la Russie. Cela a toujours été le cas entre les Serbes et les Russes et nous sommes le seul pays d'Europe à ne pas avoir imposé de sanctions à la Russie. Comme vous pouvez le constater, je n'ai pas peur de le dire ouvertement", a-t-il confessé.

"Personne en Europe n'est d'accord avec moi sur cette question, mais tout le monde en Europe comprend ma position."

Si Aleksandar Vučić a reconnu que la Serbie avait jusqu'à présent résisté à s'aligner sur le reste de l'Europe en mettant en place des sanctions contre la Russie, il a également rappelé que Belgrade avait condamné à plusieurs reprises l'invasion de l'Ukraine lors de forums internationaux telles que l'Assemblée générale de l'ONU.

La Serbie et la Turquie sont les seuls pays candidats à l'UE à avoir refusé d'imposer des sanctions.

"Il y a cinq ans, 30 % de nos recettes touristiques provenaient de la Russie. Il a été difficile d'adopter les sanctions contre la Russie et de suivre le Conseil de l'UE. C'était difficile, mais nous l'avons fait", a déclaré le président du Monténégro, Jakov Milatović.

Le Monténégro est également un pays candidat à l'adhésion à l'UE.

Je ne crois pas que nous ferons partie de l'Union européenne en 2028... Je ne mens pas à mon peuple.
Aleksandar Vučić
Président serbe

A propos des négociations d'adhésion à l'Union européenne, M. Vučić a déclaré qu'il avait eu une "grande" conversation avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en déplacement dans la région, mais a admis qu'il était peu probable que la Serbie devienne un État membre de l'UE d'ici 2028, date à laquelle certains autres pays des Balkans occidentaux espèrent rejoindre le bloc.

"Je ne crois pas que nous ferons partie de l'Union européenne en 2028, car de nombreux problèmes se posent. Tout d'abord, l'Union européenne a des intérêts qui diffèrent parfois des nôtres. Et je pense que si certains d'entre nous deviennent membres de l'UE, cela ne pourra pas se produire avant 2030. Mais ce n'est que mon avis", a-t-il déclaré.

La Serbie, qui est devenue un pays candidat à l'UE en 2012, a fait peu de progrès dans les domaines de l'État de droit et des réformes démocratiques, qui sont les principales conditions préalables à l'adhésion à l'Union des 27.

Le président serbe Aleksandar Vučić avec son homologue russe Vladimir Poutine à Belgrade, le 17 janvier 2019.
Le président serbe Aleksandar Vučić avec son homologue russe Vladimir Poutine à Belgrade, le 17 janvier 2019.Darko Vojinovic/Copyright 2022 The AP. All rights reserved.

Belgrade doit également aligner sa politique étrangère sur celle de l'UE, ce qui impliquerait d'imposer des sanctions à la Russie.

Lors des manifestations organisées l'année dernière à la suite de deux fusillades de masse, les appels à un contrôle plus strict des armes à feu se sont rapidement transformés en manifestations antigouvernementales.

Les manifestants étaient en colère contre le recul de la démocratie sous le gouvernement Vučić, l'accusant d'accroître l'autoritarisme, la corruption et d'avoir des liens avec le crime organisé.

Le dernier rapport de Freedom House classe les droits politiques de la Serbie à 18 sur 40 possibles, la plaçant dans la catégorie des régimes hybrides partiellement libres, avec une tendance à la baisse vers l'autoritarisme.

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