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Deux nouveaux Casques bleus de la FINUL blessés par une frappe israélienne

Des soldats de la paix de l'ONU se tiennent sur une colline surplombant les villages libanais frontaliers avec Israël dans la ville de Marjayoun, au Liban.
Des soldats de la paix de l'ONU se tiennent sur une colline surplombant les villages libanais frontaliers avec Israël dans la ville de Marjayoun, au Liban. Tous droits réservés  Hussein Malla/Copyright 2023 The AP. All right reserved
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Par Euronews
Publié le Mis à jour
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Cette frappe fait suite à celle de jeudi qui avait également blessé deux soldats de la paix de la Force intérimaire des Nations unies au Liban.

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Les forces israéliennes ont tiré une seconde fois sur le quartier général de la mission de maintien de la paix des Nations unies au Liban, blessant deux Casques bleus, dont l'un serait dans un état grave.

Cette attaque intervient après que l'armé israélienne a frappé une tour de guet de la base de la FINUL jeudi, blessant deux autres soldats de la paix.

Dans un communiqué, la France a annoncé vendredi qu'elle convoquait l'ambassadeur d'Israël en France.

Le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, a demandé à Israël de rendre des comptes et a déclaré que rien ne justifiait l'attaque contre la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).

"Une autre ligne a été dangereusement franchie au Liban : le bombardement par l'armée israélienne de soldats de la paix de l'ONU dont les positions sont connues", a écrit Josep Borrell sur X.

"Nous condamnons cet acte inadmissible que rien ne justifie et l'UE réitère son soutien total à la FINUL, à sa mission mandatée par le Conseil de sécurité des Nations unies et à ses troupes", ajoute-t-il.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a également condamné les attaques des forces israéliennes et a appelé toutes les parties à respecter le droit humanitaire international.

Dans un communiqué jeudi, la mission de maintien de la paix de l'ONU a déclaré que son quartier général et les positions voisines avaient été "frappés à plusieurs reprises".

"Ce matin, deux soldats de la paix ont été blessés après qu'un char Merkava de l'armée israélienne a tiré en direction d'une tour d'observation du quartier général de la FINUL à Naqoura, l'atteignant directement et les faisant tomber", indique le communiqué.

"Les blessures sont heureusement, cette fois, sans gravité, mais ils restent à l'hôpital".

La mission a ajouté que les soldats israéliens avaient également "délibérément tiré sur les caméras de surveillance du site et les avaient mises hors service".

La FINUL rappelle que prendre délibérément pour cible des soldats de la paix de l'ONU constitue une violation du droit humanitaire international, ainsi que de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, adoptée en 2006 pour mettre fin aux hostilités entre le Hezbollah et Israël.

"Nous rappelons aux forces de défense israéliennes et à tous les acteurs concernés qu'ils ont l'obligation d'assurer la sécurité du personnel et des biens de l'ONU et de respecter l'inviolabilité des locaux de l'ONU en permanence", déclare-t-elle. "Les soldats de la paix de la FINUL sont présents au Sud-Liban pour soutenir le retour à la stabilité".

L'invasion terrestre d'Israël

La frappe sur le quartier général de la FINUL intervient dans un contexte d'escalade rapide du conflit entre Israël et le groupe militant Hezbollah, soutenu par l'Iran.

Au début du mois, Israël a annoncé qu'il lancerait des raids terrestres "limités, localisés et ciblés" contre le Hezbollah dans le sud du Liban.

Selon un responsable militaire israélien, des milliers de soldats sont actuellement déployés le long de la frontière d'environ 100 kilomètres qui sépare les deux pays. Israël affirme que le but de l'opération est de permettre aux résidents israéliens de rentrer chez eux.

Israël et le Hezbollah échangent des tirs depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza en octobre de l'année dernière. Les principaux dirigeants du groupe militant libanais ont déclaré à plusieurs reprises qu'ils n'accepteraient pas de cessez-le-feu tant qu'Israël ne se retirerait pas de Gaza.

Depuis le début de l'opération, il y a deux semaines, plus de 1 400 personnes ont été tuées et plus d'un million déplacées.

Le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a déclaré que les affrontements dans la région exposaient les soldats de la paix à de "graves risques".

"Les activités opérationnelles de la FINUL se sont pratiquement arrêtées depuis le 23 septembre", déclare-t-il. "Les soldats de la paix ont été confinés dans leurs bases et ont passé de longues périodes dans des abris".

"Cette grave entrave à la liberté de mouvement de la mission dans la zone d'opérations a limité sa capacité de surveillance et d'établissement de rapports", ajoute Jean-Pierre Lacroix.

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