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Autriche : une "prime de retour" de 1000 euros offerte aux réfugiés syriens

Des manifestants se rassemblent en face de l'hôtel Imperial à Vienne, où se sont déroulés les pourparlers de paix sur la Syrie, le 30 octobre 2015.
Des manifestants se rassemblent en face de l'hôtel Imperial à Vienne, où se sont déroulés les pourparlers de paix sur la Syrie, le 30 octobre 2015. Tous droits réservés  Bendan Smialowski/AP
Tous droits réservés Bendan Smialowski/AP
Par Euronews avec AP, EBU
Publié le Mis à jour
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La Commission européenne estime cependant que "les conditions ne sont pas réunies pour des retours sûrs, volontaires et dignes vers la Syrie".

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Alors que la situation politique en Syrie reste encore bien confuse, le gouvernement autrichien a décidé de passer à la vitesse supérieure pour renvoyer les réfugiés syriens présent sur son sol. Les autorités ont ainsi annoncé une "prime de retour" de 1 000 euros pour retourner en Syrie après l'effondrement du régime de Bachar al-Assad.

Cette décision intervient alors que plusieurs pays d'Europe ont déjà commencé à réfléchir à ce qu'ils allaient faire de leurs populations de réfugiés syriens.

"L'Autriche soutiendra les Syriens qui souhaitent retourner dans leur pays d'origine en leur accordant une prime de retour de 1 000 euros. Le pays a maintenant besoin de ses citoyens pour se reconstruire", a déclaré le chancelier conservateur Karl Nehammer dans un communiqué publié en anglais et en allemand sur X.

Le jour même de la chute du régime syrien, Karl Nehammer avait déclaré que la situation sécuritaire en Syrie serait réévaluée afin de déterminer si les expulsions pouvaient avoir lieu.

Il n'est pas possible d'expulser des personnes contre leur gré tant que la situation en Syrie n'a pas été jugée sûre. Le gouvernement, dirigé par le Parti populaire autrichien (ÖVP), a donc déclaré qu'il se concentrerait sur les expulsions volontaires.

Les autorités ont également cessé de traiter les demandes d'asile déposées par des Syriens, à l'instar de plusieurs autres pays européens, dont la Belgique, le Danemark, l'Allemagne et la République tchèque.

Mais tous ces pays s'accordent à dire qu'il est trop tôt pour envisager le retour des réfugiés en Syrie.

La Commission européenne, a déclaré pour sa part, que "les conditions ne sont pas réunies pour des retours sûrs, volontaires et dignes vers la Syrie".

"Nous devons attendre quelques jours de plus pour voir où va la Syrie", a déclaré la ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser.

Des réfugiés syriens à la frontière austro-allemande près de Kollerschlag, le 28 octobre 2015.
Des réfugiés syriens à la frontière austro-allemande près de Kollerschlag, le 28 octobre 2015. Kerstin Joensson/AP

"Quelle est la situation ? Qu'en est-il de la protection des minorités ? Qu'en est-il de la protection de la population ?", a questionné la ministre allemande. Et de préciser qu'à l'issue d'un examen minutieux, "il pourrait y avoir un rapatriement".

Les Syriens constituent le groupe le plus important de demandeurs d'asile en Autriche et le Premier ministre, comme de nombreux dirigeants conservateurs en Europe, subit la pression de l'extrême droite pour adopter une position plus stricte en matière d'immigration.

Par ailleurs, la prime de retour pourrait s'avérer insuffisante. En effet, la compagnie nationale Austrian Airlines n'assure actuellement aucun vol vers le Moyen-Orient en raison de l'instabilité de la situation en matière de sécurité.

Le débat fait également rage en Allemagne. Jens Spahn, l'ancien ministre de la santé d'Angela Merkel, a proposé que le gouvernement allemand affrète des avions pour tous ceux qui veulent retourner en Syrie et suggère également qu'on leur donne 1000 euros pour partir.

L'arrivée en Europe en 2015 de plus d'un million de réfugiés, dont la plupart fuyaient la guerre civile en Syrie, a déclenché l'une des plus grandes crises politiques de l'UE, les nations se chamaillant pour savoir qui devait les accueillir et si d'autres pays devaient être contraints de les aider. Ces tensions persistent encore aujourd'hui.

Selon l'agence européenne pour l'asile, près de 14 000 Syriens ont demandé une protection internationale en Europe cette année, jusqu'en septembre.

Environ 183 000 Syriens ont demandé l'asile au cours de l'année dernière. En moyenne, une demande sur trois est acceptée.

L'agence des Nations unies pour les réfugiés a appelé à la "patience et à la vigilance" dans le traitement des Syriens qui ont demandé une protection internationale et estime que beaucoup dépendra de la volonté des nouveaux dirigeants syriens de respecter la loi et l'ordre.

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