Dans un commentaire pour euronews, le président monténégrin a présenté quatre résultats potentiels pour les processus d'adhésion à l'UE, dont certains comportent des dangers cachés.
Le président du Monténégro a signalé les dangers qui guettent les processus d'élargissement de l'UE tout en s'engageant à ce que son pays réussisse à adhérer à l'UE d'ici 2028, dans un commentaire pour euronews.
Dans cet article, Jakov Milatovic s'appuie sur sa carrière d'économiste à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement pour esquisser quatre scénarios d'adhésion à l'UE pour les pays candidats.
Dans les deux premiers, le pays candidat échoue dans le processus d'adhésion en raison de l'absence de progrès démocratiques ou institutionnels, ou bien il réussit à mettre en place des institutions et à faire progresser les normes démocratiques, mais n'est toujours pas accepté par l'UE. Ce dernier scénario "conduit souvent à la régression et à l'inversion des acquis démocratiques", selon M. Milatovic.
Dans le troisième scénario, le pays candidat montre des progrès démocratiques insuffisants, mais est admis par l'UE malgré cela, "uniquement sur la base de considérations géopolitiques".
"A long terme, l'UE et le pays en question en pâtissent, car les valeurs fondamentales telles que l'Etat de droit et la gouvernance efficace sont mises de côté", a averti M. Milatovic, ajoutant que "ce scénario pourrait également profiter à des adversaires, en leur offrant la possibilité d'exercer une influence au sein de l'UE".
Le seul résultat idéal, selon lui, est que le pays candidat "tire parti du processus d'adhésion pour réaliser de véritables progrès démocratiques et mettre en place des institutions solides, tout en dépolitisant son administration publique, en permettant un environnement médiatique libre et en se concentrant sur un développement économique durable, et qu'il soit ensuite accueilli dans l'UE".
Sans surprise, M. Milatovic a déclaré que c'est ce qu'il envisage pour le Monténégro. Dans un autre passage de l'article, M. Milatovic a déclaré que l'objectif qu'il a fixé pour le Monténégro, à savoir devenir le 28ème Etat membre de l'UE d'ici 2028, reste "ambitieux mais réalisable".
La plupart des partis politiques du Monténégro, si ce n'est tous, se sont publiquement engagés en faveur de l'intégration européenne, a-t-il déclaré, et "plus de 80 % de la population soutient l'adhésion à l'UE".