Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

L'UE a les cartes en main pour négocier avec Trump sur les droits de douane, selon Pascal Lamy

L'UE a les cartes en main pour négocier avec Trump sur les droits de douane, selon Pascal Lamy
Tous droits réservés  Euronews
Tous droits réservés Euronews
Par Shona Murray
Publié le Mis à jour
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article : Copy to clipboard Lien copié

L'UE dispose de plusieurs options pour ouvrir des négociations transatlantiques dans le but de convaincre le président américain Donald Trump de ne pas imposer de droits de douane préjudiciables sur les marchandises de l'UE, a déclaré à Euronews Pascal Lamy.

PUBLICITÉ

L'UE a plusieurs cartes en main pour négocier la suppression des droits de douane préjudiciables à l'économie, a déclaré Pascal Lamy, ancien directeur de l'OMC, dans The Europe Conversation d'Euronews.

Depuis quelques mois, Bruxelles se prépare à un éventuel second mandat de Donald Trump, avec notamment la menace de droits de douane sur les échanges commerciaux.

« Ils y réfléchissent depuis des mois. Malheureusement, l'idée que Trump redevienne président des États-Unis date, à mon avis, d’il y a bien longtemps », a déclaré Pascal Lamy, qui a également été commissaire européen au commerce.

« Sur un certain nombre de questions, nous pourrions probablement ouvrir des négociations transatlantiques intéressantes » qui permettraient à Bruxelles d'empêcher l'application de droits de douane, a-t-il déclaré.

Il a notamment cité l'exemple d'une éventuelle baisse des droits de douane sur les voitures américaines entrant dans l'UE, un secteur que Donald Trump n'a cessé d'évoquer.

Ici, « il a deux arguments, l'un ridicule, l'autre raisonnable », selon Pascal Lamy.

« L'argument ridicule, c'est qu'on trouve plein de Mercedes à New York, mais pas de Chevrolet à Berlin. C'est un problème », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Tant qu'il n'y a pas autant de Chevrolet à Berlin que de Mercedes à New York, c'est un problème pour Trump, selon son argument ridicule. »

Cependant, « là où il a raison, c'est que l'UE applique une taxe à l'importation de 10 % sur les voitures et que les États-Unis appliquent une taxe à l'importation de 3 % sur les voitures.

« Nous pourrions peut-être accepter des droits de douane de 5, 6, 7 ou 8 % aux États-Unis s'ils acceptent de réduire leurs droits de douane sur des produits que nous aimerions exporter davantage aux États-Unis et qui ne représentent pas, selon lui, un gros problème », a déclaré Pascal Lamy.

Trump a accordé un sursis presque immédiat d'un mois au Mexique et au Canada après avoir annoncé des droits de douane de 25 % sur ces deux pays. Il fait suite à un accord entre les deux pays visant à renforcer leurs frontières dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine et l'importation de fentanyl, une drogue de synthèse.

La Chine a riposté en imposant des droits de douane peu élevés après l'annonce de dimanche de cibler Pékin, de même que le Canada et le Mexique.

La Chine a déclaré qu'elle appliquerait une taxe de 15 % sur le gaz naturel liquide et le charbon américains et qu'elle ouvrirait une enquête anti-monopole sur Google.

Si les négociations entre l'UE et les États-Unis sur les droits de douane n'aboutissent pas, Pascal Lamy a déclaré que l'UE devrait prendre des mesures de rétorsion, ce qui aurait des conséquences pour les exportateurs américains.

« Nous avons les moyens de riposter, car notre marché est important et les exportateurs américains d'un certain nombre de produits rencontreront des difficultés si nous décidons de riposter », a-t-il déclaré.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Exclusif : la France et l'Allemagne sont divisées sur la manière de riposter aux menaces tarifaires de Trump

Guerre commerciale : Bruxelles "répliquera" aux menaces de droits de douane américains "illégaux"

La Belgique ne transférera pas les actifs russes gelés malgré les projets de la Commission - Prévot