L'UE a commencé à mettre en œuvre le système d’entrée/sortie (EES), un dispositif automatisé de contrôle aux frontières extérieures destiné à enregistrer les données biométriques des voyageurs non européens. Ce nouvel outil vise à renforcer la sécurité et la gestion des flux migratoires.
L’Union européenne a entamé la mise en œuvre progressive d'un nouveau système électronique de contrôle aux frontières, appelé système d'entrée/sortie (EES).
Ce dispositif automatisé exige de tous les citoyens non européens, lors de leur première entrée dans l’espace Schengen, de s’enregistrer à l'une des frontières extérieures en scannant leur passeport, en fournissant leurs empreintes digitales et en se faisant photographier. Lors des voyages ultérieurs, seule une vérification biométrique de l’identité sera nécessaire.
"Tout ressortissant d'un pays tiers qui franchit la frontière extérieure fera l'objet d'une vérification d'identité, de contrôles de sécurité et d'un enregistrement dans les bases de données de l'UE", a confirmé le commissaire européen chargé des affaires intérieures et de la migration, Magnus Brunner.
Un outil contre l’immigration irrégulière et la fraude à l’identité
L'objectif du programme est d'identifier les personnes qui dépassent la durée de validité de leur visa et de renforcer la lutte contre l'immigration irrégulière et la fraude à l'identité. Son lancement répond à une pression politique croissante plusieurs pays de l'UE, qui appellent à une approche plus stricte des questions migratoires.
Le système s’appliquera à tous les pays de l’UE, à l'exception de l'Irlande et de Chypre, ainsi quà l’Islande, la Norvège, la Suisse et le Liechtenstein.
"Le système d'entrée/sortie est l'épine dorsale numérique de notre nouveau cadre européen commun en matière de migration et d'asile", a poursuivit Magnus Brunner.
Une mise en œuvre progressive jusqu’en 2026
Bien que son déploiement débute aujourd’hui, la mise en œuvre complète s’étalera sur environ six mois et concernera progressivement tous les États membres.
Selon Magnus Brunner, "la période de mise en œuvre de six mois donne aux États membres, aux voyageurs et aux entreprises le temps de s'adapter en douceur aux nouvelles procédures".
Le système devrait être pleinement opérationnel le 10 avril 2026, date à laquelle les tampons physiques des passeports seront entièrement remplacés par des enregistrements électroniques.