L'appel à la grève lancé par trois syndicats (la CGT, la FSU et Solidaires) a connu une participation nettement inférieure à celle des mois de septembre et d'octobre.
Trois syndicats français ont lancé mardi un appel à la grève et pour protester contre les politiques d'austérité du gouvernement, le gel des salaires et les coupes budgétaires qui se profilent dans les services publics.
Cependant, la mobilisation a eu un impact limité et la participation a été bien inférieure aux plus gros rassemblements de cet automne.
La CGT, la FSU et Solidaires ont appelé à manifester alors que l'Assemblée nationale est en train de débattre du budget 2026 de la sécurité sociale. Ni la CFDT ni FO n’ont appelé à cette journée de mobilisation.
Cette mobilisation s'inscrit dans la contestation du projet de budget 2026, que les trois syndicats jugent porteur de "régressions nombreuses et graves".
Dans une déclaration publiée le 18 novembre, la CGT a accusé le gouvernement de jouer "la montre et que la droite et l'extrême droite font tout leur possible pour vider le texte de tout ce qui pourrait menacer les intérêts des ultra-riches et des grandes entreprises, il est plus que jamais nécessaire de maintenir la pression pour gagner de vraies mesures de justice fiscale".
Axel, un représentant syndical de la CGT qui travaille au Goethe Institut à Paris, a dit à Euronews qu'il s'était joint à la manifestation parce qu'il voyait le fardeau "peser de manière disproportionnée sur les travailleurs".
"Il y a de l'argent chez les riches, alors pourquoi le gouvernement s'en prend-il à nous ? Honnêtement, je paie beaucoup d'impôts. Et ce n'est pas facile. Mais pour d'autres, c'est très facile. Et ce n'est pas juste. C'est pourquoi je manifeste", a-t-il déclaré.
La grève n'a entraîné que des perturbations minimes dans l'ensemble du pays. Le trafic ferroviaire était "presque normal", selon la SNCF, les retards étant largement limités aux régions Centre-Val de Loire et en Occitanie.
Les écoles n'ont pas non plus été touchées - le ministère de l'Éducation a fait état d'un taux de 5,27 % de grévistes.
Une foule moins nombreuse à Paris
À Paris, une marche de quelques milliers de personnes a démarré vers 14 heures, mais à 15 h 30, la plupart des participants s'étaient déjà dispersés, selon une journaliste d'Euronews sur place.
Une autre manifestation était annoncée à 16 heures, mais à 16 h 45, seules quelques dizaines de personnes étaient présentes devant l'Opéra de Paris.
Le syndicat CGT a estimé qu'il y avait 17 000 manifestants dans la capitale, ce qui représente une forte baisse par rapport aux rassemblements précédents.
Au niveau national, le ministère de l'Intérieur a estimé que 31 900 manifestants ont participé à la grève de mardi.
Ces chiffres sont bien inférieurs aux mobilisations précédentes. Selon les autorités, 55 000 manifestants étaient présents à Paris le 18 septembre et 24 000 le 2 octobre, lorsque toutes les organisations intersyndicales majeures se sont jointes à l'appel.