La direction statistique des ministères sociaux estime que les pertes des hôpitaux publics se chiffre entre 2,7 et 2,9 milliards d'euros en 2024. Un niveau record depuis 2005.
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Le déficit des hôpitaux publics français ne cesse de s'aggraver. Les pertes ont atteint un niveau estimé entre "2,7 à 2,9 milliards d'euros" en 2024, après 2,3 milliards l'année passée, selon une première estimation de la Drees, la direction statistiques des ministères sociaux.
"Il s'agit de nouveau d'un niveau inédit depuis 2005, point de départ des observations", est-il également indiqué. Le déficit atteint désormais 2,5 % de leurs recettes (2,3 % en 2023).
"L'effort d'investissement des hôpitaux publics marque aussi le pas en 2024, malgré les fonds prévus par l'État à la suite des accords du Ségur de la Santé de 2020", est-il également noté.
Ce "léger repli" de l'investissement, qui représente 5,1 % des recettes, "traduit vraisemblablement le prise de retard de nombreux projets du fait de la dégradation de la situation financière des établissements, du renchérissement des coûts des projets des compléments d'instruction importants", explique la Drees.
Une hausse de la fréquentation
Pourtant, l'activité des hôpitaux publics et privés ne faiblit pas, au contraire. La direction statistiques des ministères sociaux a observé une hausse du nombre de séjours de 3,9 % en médecine-chirurgie-obstétrique. Une hausse malgré tout moins importante qu'en 2023 (+ 4,6 %).
En revanche, la fréquentation des établissements de psychiatrie a diminué. Le nombre de journées prises en charge à temps complet à diminué de 1,6 % cette année, contre 1,5 % l'année passée. Une baisse "principalement le fait du secteur public", qui observe un recul de 2,4 % en 2024.
Parallèlement, le nombre de passages aux urgences a augmenté de 2,5 % en 2024, atteignant 21,3 millions de passages, après une baisse de 3,4 % l'année précédente. Le nombre de visites reste cependant inférieur au niveau atteint durant la pandémie de Covid-19, qui était de 22 millions en 2019.