Mardi 15 juillet, le Premier ministre a détaillé une série de mesures visant à réduire le déficit public. Des annonces qui ne passent pas auprès des Français.
43,8 milliards d'euros d'économie. C'était l'objectif annoncé du gouvernement. Ce mardi 15 juillet, François Bayrou a détaillé une série d'annonces qui permettront de réduire la datte dès 2026.
"C'est notre moment de vérité", a-t-il assuré, avant de détailler l'ensemble des secteurs impactés et des mesures drastiques pour tenter d'enrayer le déficit public.
Parmi les mesures phare, "une année blanche", soit le gel, en 2026, des barèmes fiscaux, des prestations sociales et des pensions de retraite, qui ne seront donc pas indexés sur l'inflation, estimée à 1 %.
Un coup dur pour les personnes ayant une petite retraite, qui vont perdre environ 10 euros. "Quand on voit l'inflation de tout le reste, 10 euros en moins, ce n'est pas rien", assure un ancien agriculteur.
"10 euros, ça joue. Ce n'est pas grand-chose, mais ça représente, en comparaison, dix baguettes. Et dix baguettes, on en a besoin", regrette un autre.
François Bayrou a également émis le souhait de réviser l'abattement de 10 % dont bénéficient les retraités et le remplacer par un forfait annuel de 2 000 euros. L'abattement permet une réduction d'environ 700 euros chaque année.
"Sur le principe, je ne suis pas d'accord", assure ce retraité, qui fait le lien entre ceux qui gagnent 5 000 euros par mois et ceux ont une pension de 1 100 euros. "Quand on a une retraite à peu près correcte, ça va. Mais il faut penser aux gens qui en ont moins", assure-t-il encore.
"C’est un effort mesuré, mais partagé, et nécessaire", a, de son côté, déclaré François Bayrou.
Dans la santé, des mesures qui ne passent pas
Le locataire de Matignon veut également s'attaquer à la santé en freinant les dépenses de cinq milliards d'euros.
Le Premier ministre a annoncé que la franchise annuelle sur les remboursements de médicament passera de 50 à 100 euros. Il souhaite également revoir le système des affections longues durée.
Là encore, les annonces divisent. "Ça permettra peut-être de réguler les abus. Il me semble que les Français consomment beaucoup plus de médicaments que ce dont ils ont besoin", indique un quarantenaire.
"Je pense que ce sont des économies de bouts de chandelles. Ce n'est vraiment pas comme ça qu'il va réussir à gratter ces 40 milliards d'euros de budget", a avancé Française, au sortir d'une pharmacie.
Les annonces de François Bayrou ont crispé l'opposition, qui a immédiatement brandi la menace de la censure.