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Surtourisme : ces villes qui passent à l'action

Les efforts déployés pour réduire le nombre de visiteurs ont fait la une des journaux grâce à l'imagination débordante des fonctionnaires et des habitants.
Les efforts déployés pour réduire le nombre de visiteurs ont fait la une des journaux grâce à l'imagination débordante des fonctionnaires et des habitants. Tous droits réservés  AP Photo
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Par euronews
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Se plaignant du tourisme de masse, certaines destinations ont mis en place des mesures dissuasives pour freiner l’afflux de visiteurs. Tour d’horizon des mesures les plus surprenantes.

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L’été 2024 a marqué un tournant pour de nombreuses destinations européennes. L’afflux record de visiteurs a transformé le tourisme, longtemps perçu comme une opportunité économique, en une source de nuisances, telles que le bruit, la surpopulation, la dégradation des lieux ou encore la perte d’intimité.

Face à un tourisme de masse qui ne montre aucun signe de ralentissement en 2025, plusieurs villes ont décidé de passer à l’offensive. Si certaines mesures, comme la limitation des bateaux de croisière, l'augmentation des taxes de séjour ou le plafonnement du nombre de visiteurs relèvent du bon sen, d'autres, plus créatives, ont fait la une des journaux.

Des maisons peintes en noir à Notting Hill

Notting Hill, un quartier de l'ouest de Londres, a acquis sa notoriété touristique dans les années 90 grâce au film romantique éponyme mettant en scène Julia Roberts et Hugh Grant.

Ses maisons photogéniques aux couleurs de bonbons ont fait de ce quartier l'une des coqueluches des réseaux sociaux.

Depuis quelques années, les habitants se plaignent cependant des déchets, du bruit et du manque d'intimité, en raison d'une fréquentation touriste trop importante. Certains d'entre eux rapportent des incidents au cours desquels des touristes seraient allé jusqu'à leurs pique-niques dans leur jardin ou leurs auraient demandé de rentrer chez eux pour ne pas gâcher une photo.

Des résidents ont eu l'idée de peindre leur maison dans des tons moins voyants, comme le noir et le gris, pour décourager les caméras. D'autres ont également installé des panneaux "zone tranquille" et accroché des chaînes et des cordes devant les escaliers menant à leur porte d'entrée.

Contrôle des chaussures des randonneurs aux Cinque Terre

Les Cinque Terre, en Italie, sont célèbres pour leurs villages ensoleillés, en bord de falaises et reliés entre eux par des sentiers de randonnée vertigineux.

Les itinéraires de randonnée attirent des milliers de visiteurs au printemps et en été, à tel point que les autorités du parc national des Cinque Terre ont dû mettre en place des mesures de sécurité.

Outre l'introduction de systèmes à sens unique, les autorités du parc ont interdit les chaussures ouvertes ou à semelle lisse (comme les tongs) en 2019.

Des chaussures inappropriées peuvent coûter aux randonneurs en herbe une amende allant de 50 à 2 500 euros.

Zone spéciale pour les selfies à Barcelone

À Barcelone, la Plaça Gaudí, située devant l'église Sagrada Familia, attire chaque année des millions de visiteurs, armés de perches à selfies.

Le conseil municipal de Barcelone a décidé de construire une zone spécifique à côté de la Sagrada Familia où les visiteurs pourront prendre une pause - et un selfie - avant d'entrer dans l'église.

Cette "antichambre" de 6 200 mètres carrés sera située entre la façade de la Nativité de la basilique et la Plaça Gaudí, sur la Carrer de la Marina.

À Benidorm, une bonne raison nécessaire pour pouvoir louer un scooter

Dans la station balnéaire espagnole de Benidorm, les autorités ont annoncé de lourdes amendes pour l'utilisation inappropriée de scooters. Selon la police, des touristes louent ces véhicules pour s'amuser, sans être assurés, et les conduisent à des vitesses dangereuses.

La municipalité insiste désormais sur le fait que l'utilisation des scooters de mobilité est strictement limitée aux personnes qui en ont réellement besoin.

Les visiteurs qui enfreignent les règles s'exposent à des amendes pouvant aller jusqu'à 500 euros.

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