Yeosu 2012 : une Expo verte

Yeosu 2012 : une Expo verte
Par Euronews
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A partir du 12 mai, La ville sud-coréenne de Yeosu accueillera l’Exposition internationale de 2012. Alors que 8 millions de visiteurs sont espérés, l’objectif des organisateurs est avant tout de minimiser l’impact de l’évènement sur l’environnement.

Par exemple, un ancien silo à ciment a été transformé en usine de désalinisation d’eau de mer. A terme, elle pourra fournir 12 tonnes d’eau potable par jour (la consommation d’une ville de 6 000 habitants).

“L’objectif de l’Expo, c’est de trouver des solutions aux problèmes du présent en utilisant la technologie du futur”, explique Yang Honjju, directeur du projet Sky Tower. “Le manque d’eau potable est un grave problème. En présentant cette usine, nous disons au monde : “Nous pouvons trouver des solutions aux problèmes”.

Le pavillion coréen est le seul au monde ayant l’hydrogène comme seule et unique source d‘énergie. Bilan carbone : zéro émission.
Jusqu‘à présent, c’est seulement dans les voitures qu’on trouvait cette technologie. Mais ça pourrait bientôt changer.

“A partir du moment où l’on pourra extraire directement l’hydrogène de l’eau, alors chaque famille pourra utiliser cette énergie pour sa voiture et ses autres besoins”, s’enthousiasme Mo Goang-Jong, ingénieur-chef du pavilion coréen. “Dans 15 ou 20 ans, ce système pourra être économiquement viable”.

L’Expo met l’accent sur les économies d‘énergie, alors comment ne pas parler des transports ? Pour se promener sur le site de l’Expo, les Coréens ont prévu un bus électrique. Mais un bus électrique qui ne se recharge pas comme les autres.

Des bobines métalliques incrustées dans la chaussée délivrent du courant électrique à d’autres bobines placées sous le bus. Les batteries se rechargent donc automatiquement et sans aucun câble dès que le véhicule s’arrête sur un segment de route spécialement équipé… et même en en roulant dessus.
Terminées les heures de recharge sur secteur.
Et plus besoin de batteries supplémentaires.

L’Expo met aussi en avant des solutions pour préserver l’environnement marin. Mais Yeosu est encore marquée par des décennies d’un développement industriel massif.

Les deux plus grands sites pétrochimiques de Corée sont situées dans la ville cotière. Ils emploient plus de 30 000 personnes et 35% du pétrole consommé dans le pays est raffiné ici.

“C’est vrai la pétrochimie est essentielle à notre économie locale. Mais elle a malheureusement un impact négatif sur notre environnement”, déplore Noh Jin Gwan, chef de la plannification de l’Expo.

Mais l’Expo Internationale, c’est surtout une occasion unique pour les organisateurs de promouvoir le tourisme dans la région.

“Quand on parle de potentiel touristique, les Coréens pensent que la région de Séoul est la meilleure. Mais après l’Expo, je suis sûr que la côte Sud et Yeosu deviendront une réelle alternative”, positive Cho Yong-Hwan, chargé des relations publiques.

Les organisateurs garantissent que la situation de l’environnement s’améliore dans la région. Les eaux côtières seraient désormais moins polluées, suite à des opérations de nettoyage et de dragage.

Mais seulement 4% de l’enérgie nécessaire au site de l’Expo est renouvellable. Une goutte d’eau. Au grand regret des miliants écologistes.

Cependant, les habitants voient en l’Expo une réelle opportunité pour leur ville. Un nouveau mode de développement, plus durable, qui pourrait changer Yeosu.

“Ce que j’espère ? Plus de touristes après l’Expo ! Ce serait bien pour les commerces”, explique cet habitant.
“Il y a beaucoup de villes portuaires en Corée. Et c’est notre ville qui a été choisie parmi elles. On a de la chance car on assiste à de nombreuses améliorations”, souligne cette femme.
“L’environnement va bénéficier de l’Expo. Et petit à petit, l‘état d’esprit des gens va changer”, assure cet homme.

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