L'Italie, une nouvelle fois ingouvernable ?

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Par Euronews
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Les élections italiennes ont révélé un clivage profond dans le pays sur la question de poursuivre ou non une douloureuse politique d’austérité qui corrige ses finances, mais n’enraye pas la récession.

Le centre-gauche de Pier Luigi Bersani s’impose à la Chambre basse du Parlement tandis que le centre-droit de l’ancien président du Conseil Silvio Berlusconi s’offre un comeback et remporte le Sénat. En troisième position, on trouve le mouvement Cinq étoiles du comique Beppe Grillo, porté par un solide vote de protestation. Les électeurs ont sanctionné le gouvernement technocratique sortant de Mario Monti pour avoir imposé des mesures d’austérité.

Voilà qui n’augure pas d’une transition en douceur, mais plutôt d’un retour des gouvernements instables qui ont été la plaie de l’Italie pendant des décennies. Il pourrait aussi y avoir un impact au-delà des frontières de la troisième économie de la zone euro avec une perte de confiance dans la monnaie unique.

Que doit faire la nouvelle équipe au pouvoir pour répondre au signal envoyé dans les urnes et rassurer les marchés financiers ?

Connectés dans cette édition : – Corina Cretu, députée européenne roumaine et vice-présidente du Groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) ; – Sir Graham Watson, eurodéputé britannique et président du Parti des libéraux, démocrates et réformateurs (ELDR)
et Fabian Zuleeg, économiste en chef du groupe de réflexion bruxellois European Policy Centre.

Si Corina Cretu estime que l’issue du scrutin est un “signal d’alerte qui montre la nécessité de mener des politiques qui apportent autre chose que l’austérité” et qu’elle garde espoir que Pier Luigi Bersani puisse former une grande coalition, son adversaire au Parlement européen, le Britannique Graham Watson estime que le pays sera ingouvernable dans les prochaines semaines. Il craint des conséquences négatives pour l‘économie italienne et la zone euro.

Fabian Zuleeg redoute lui aussi, un blocage politique alors que le pays doit selon lui, poursuivre les réformes structurelles qui ont été entamées dans l’objectif de rassurer les marchés financiers.

Chacun évoque l‘éventuel pouvoir de nuisance de l’ancien Président du Conseil Silvio Berlusconi qui pourrait de nouveau, faire et défaire les gouvernements.

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