Syrie : une éducation à reconstruire

Après deux ans d’effusion de sang en Syrie, on déplore d’innombrables victimes et de nombreuses familles déplacées. Bâtiments et écoles ont pour beaucoup, subi des dégâts. D’après l’UNICEF, 20% des écoles ont été totalement détruites. Ce qui bien entendu, prive leurs élèves d’un accès à l‘éducation.
A Alep, par exemple, la situation est dramatique : les combats qui ont lieu dans cette ville sont parmi les plus féroces de la guerre civile. Les enfants affrontent le pire : la mort, les mutilations, la perte de leurs proches, la faim, le froid, l’exode… Une femme armée de courage, Nour Al-Haq tente de restaurer un semblant de normalité et d’offrir aux plus jeunes, la possibilité de retourner en classe. 45 personnes travaillent dans les trois établissements qu’elle est parvenue à réouvrir. Tous les jours, ils accueillent près de 700 élèves de 5 à 11 ans malgré la peur des bombardements.
D’après la directrice régionale de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Maria Calivis, “la situation des enfants est vraiment très grave dans le pays.” Elle souligne les conséquences psychologiques de 24 mois de crise : “l’impact est important sur leur développement : ils souffrent de traumatisme, d’un stress important dû au conflit, à la perte d‘êtres chers.” A l’heure où son organisation est à court de fonds, la représentante de l’UNICEF lance un appel : “pour l‘éducation sur place, nous avons besoin d’au moins 40 millions de dollars pour permettre aux enfants de revenir sur les bancs de l‘école.”