Au moins cinq membres du groupe État islamique ont été tués dans des frappes menées américaines, a indiqué samedi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Les États-Unis ont lancé vendredi une attaque massive en Syrie contre le groupe État islamique et des sites d'armement, en représailles à une embuscade du samedi 13 décembre dans laquelle deux soldats américains et un interprète civil américain ont été tués.
"Ce soir, les forces américaines et jordaniennes ont frappé plus de 70 cibles de l'EI en Syrie avec plus de 100 munitions de précision. La paix par la force", a déclaré sur X le Centcom.
Au moins cinq membres du groupe État islamique ont été tués dans des frappes menées américaines, a indiqué samedi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Selon un responsable américain anonyme, les frappes ont touché des infrastructures de l'EI dans le centre de la Syrie. Un autre responsable américain a déclaré qu'il fallait s'attendre à d'autres frappes.
Vendredi soir, lors d'un discours en Caroline du Nord, la président américain a salué l'attaque qui a frappé "les voyous d'ISIS en Syrie qui tentaient de se regrouper".
"Nous frappons très fort contre les bastions de Daech en Syrie, un pays baigné de sang qui connaît de nombreux problèmes, mais qui a un avenir prometteur si Daech peut être éradiqué", a-t-il déclaré plus tôt, dans un message publié sur son réseau social Truth Social.
Trump a également réitéré son soutien au nouveau dirigeant syrien, Ahmed al-Charaa, qu'il décrit comme travaillant "très dur pour redonner sa grandeur à la Syrie", ajoutant qu'il "soutient pleinement" les actions américaines.
Le président américain a menacé l'État islamique s'il attaquait à nouveau le personnel américain, en déclarant : "Tous les terroristes qui sont assez diaboliques pour attaquer des Américains sont avertis par la présente - vous serez frappés plus durement que vous ne l'ayez jamais été auparavant si, de quelque manière que ce soit, vous attaquez ou menacez les États-Unis".
Le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, a à son tour commenté l'attaque sur réseaux sociaux en ces termes : "Ce n'est pas le début d'une guerre, c'est une déclaration de vengeance. Les États-Unis d'Amérique, sous la direction du président Trump, n'hésiteront jamais et ne renonceront jamais à défendre notre peuple."
L'attaque a impliqué des avions à réaction F-15 Eagle, des avions d'attaque au sol A-10 Thunderbolt et des hélicoptères AH-64 Apache, ainsi que des avions de combat F-16 de Jordanie et de l'artillerie à roquettes HIMARS, ont indiqué des responsables américains. Le Commandement central des États-Unis, responsable de la supervision de la région, a également déclaré que plus de 100 munitions de précision avaient été utilisées.
Des centaines de soldats américains ont été déployés dans l'est de la Syrie dans le cadre d'une coalition luttant contre le groupe militant.
L'attaque a constitué un test majeur pour l'amélioration des relations entre les États-Unis et la Syrie depuis la destitution de Bachar al-Assad il y a un an. Trump a déclaré que la Syrie se battait aux côtés des troupes américaines et qu'al-Charaa était "extrêmement en colère et perturbée par cette attaque", qui s'est produite alors que l'armée américaine renforce sa coopération avec les forces de sécurité syriennes.
Dans une déclaration sur X après les frappes américaines, le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré que l'attaque de la semaine dernière "souligne la nécessité urgente de renforcer la coopération internationale pour lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes" et que la Syrie reste engagée "à combattre ISIS et à s'assurer qu'il n'a pas de refuge sur le territoire syrien et continuera à intensifier les opérations militaires contre lui partout où il représente une menace."