Écosse, Catalogne : le séparatisme chahute l'Europe

Écosse, Catalogne : le séparatisme chahute l'Europe
Par Euronews
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L‘époque est au séparatisme dans l’Union européenne : un référendum sur l’indépendance qui doit se tenir ce mois-ci en Écosse pourrait avoir des répercussions à plus grande échelle. Il est aussi question d’un référendum en Catalogne : le gouvernement espagnol le juge illégal et l’un des leaders du camp des indépendantistes est en plein scandale. Mais l‘éventuel succès de ces mouvements pourrait donner des ailes à d’autres en Flandre, en Bretagne, au Pays basque, au Tyrol ou encore en Transylvanie. La politique européenne d’Europe des régions n’a-t-elle pas pour effet pervers de renforcer les séparatistes ? Ces groupes veulent notamment récupérer ce qu’ils paient en taxes. Mais est-ce si simple ?

Parmi nos invités, Ian Hudghton, eurodéputé britannique d’origine écossaise et président du Parti national écossais, affirme que cette quête d’indépendance en Écosse ne bouleversera pas l’Europe : “nous ne sommes pas des séparatistes,” dit-il, “au contraire, nous voulons rejoindre l’Union européenne et la communauté internationale sur des bases positives et je pense que l’Union en tirera autant profit que l‘Écosse elle-même.”

Josep Maria Terricabras, eurodéputé espagnol et catalan et président du groupe de l’Alliance libre européenne au Parlement européen, se montre de son côté intransigeant sur les aspirations du camp des indépendantistes en Catalogne : “si nous ne gagnons pas, ce sera pour la prochaine fois, je pense que l’heure n’est plus aux petites négociations” (ndlr : avec le gouvernement espagnol), insiste-t-il. Quant à la légitimité du référendum qui pourrait avoir lieu en Catalogne, il assure que cette consultation est légale : elle “repose sur une loi du Parlement catalan. Or si le Parlement catalan est légal et élabore des lois qui le sont aussi, pourquoi ce référendum ne serait-il pas légal ?” se demande-t-il.

Enfin, Vivien Pertusot, directeur du bureau de Bruxelles de l’Institut français des relations internationales (IFRI), minimise l’impact en France du référendum écossais et de l‘éventuel vote catalan : “ils n’auront pas tant de répercussions que cela en France parce que le système politique sur place est très différent de celui de la Grande-Bretagne et de celui de l’Espagne,” souligne-t-il. “Il y a des mouvements de ce genre en Corse, en Bretagne, au Pays basque, mais leurs représentants ne s’inspireront pas des référendums tels que celui que la Catalogne organisera peut-être,” estime-t-il.

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