Le royaume reste uni, les indépendantistes écossais ont perdu leur pari. Alex Salmond, le Premier ministre écossais et chef de file du ‘‘yes’‘, a reconnu la défaite de son camp. Le ‘‘no’‘ l’emporte avec plus de 55,3% des voix, selon des résultats définitifs. La participation a été massive puisqu’elle atteint le niveau record de 84,6 %. Dans un discours, Alex Salmond a remercié les 1,6 million de personnes qui ont voté en faveur de l’indépendance, notamment les habitants de Glasgow, la première ville d’Ecosse, qui se sont prononcés à 53 % pour le ‘‘oui’‘. Le chef du Scottish National Party a par ailleurs appelé le gouvernement britannique à respecter ses promesses en matière de transfert de pouvoirs au Parlement écossais.
S’exprimant depuis le 10 Downing Street, David Cameron a dit avoir entendu les voix indépendantistes et a assuré que les engagements de Londres vis-à-vis de l’Ecosse seraient respectés. ‘‘Le temps est venu pour le Royaume-Uni de se rassembler et d’aller de l’avant’‘, a encore déclaré le Premier ministre britannique. Le Royaume-Uni a en tous cas vécu une longue et périlleuse nuit, dont il aurait pu sortir amputé d’une nation. Près de 4,2 millions d‘électeurs ont choisi grâce à un référendum historique qui reposait sur la réponse à cette simple question : “L’Ecosse doit-elle devenir un pays indépendant ?” L’enjeu était tellement important que les trois principaux partis politiques britanniques, conservateur, libéral-démocrate et travailliste, s‘étaient rangés exceptionnellement sous la même bannière pour mieux peser en faveur du “non”. David Cameron avait même supplié les Ecossais : “S’il vous plaît, restez (…) Ne brisez pas cette famille”. En face, le camp du “oui” comptait sur un “poids-lourd”, le nationaliste Alex Salmond, économiste de formation, tacticien habile et parieur-né. Alex Salmond a tout misé sur l’indépendance de son pays, perdue il y a trois siècles; il a perdu mais a au moins réussi à obtenir plus d’autonomie pour l’Ecosse.
Avec la collaboration de Julien Pavy