La controverse continue après la publication du rapport sénatorial américain. La CIA et ses méthodes mises en place entre 2001 et 2009 y sont vivement dénoncées. Barack Obama lui-même défend le rappor
Les techniques d’interrogatoire mises en place par la CIA après 2001 n’ont pas permis d’obtenir des renseignements de nature à déjouer des menaces terroristes, c’est la principale conclusion – controversée – du rapport parlementaire publié aujourd’hui par une commission sénatoriale à Washington..
Un rapport historique puisqu’il déclassifie et rend public des milliers de cas d’interrogatoire où la torture a été utilisée.
Dianne Feinstein, présidente de la commission sénatoriale qui a travaillé sur le rapport :
“Les actions de la CIA il y a dix ans sont comme une tâche sur nos valeurs et notre histoire. La publication de ces 500 pages ne peut pas effacer cette tâche, mais elle montre à notre peuple et au monde que l’Amérique est assez grande pour reconnaître quand elle a tort et être assez confiante pour apprendre de ses erreurs”.
Barack Obama lui-même a réagi à ce rapport, admettant que certaines actions avaient été “contraires” aux valeurs américaines. C’est au début de sa présidence que la torture lors des interrogatoires de prisonniers avait été interdite.
Stefan Grobe, à Washington :
“Les hommes de la CIA doivent-ils être critiqués, ou décorés comme l’avait suggéré l’ancien vice-président Dick Cheney ? Ce rapport suscite un violent débat ici à Washington. La question de savoir si la torture apporte des résultats, c’est à dire plus de sécurité, est controversée, même parmi les experts”.