L'art contemporain s'invite en Inde avec la Biennale de Kochi

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Par Euronews
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La ville indienne de Kochi, anciennement appelée Cochin, nouvelle vitrine de l’ art contemporain. Jusqu‘à la fin du mois de mars 2015, la ville la

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La ville indienne de Kochi, anciennement appelée Cochin, nouvelle vitrine de l’ art contemporain.

Jusqu‘à la fin du mois de mars 2015, la ville la plus peuplée de l‘État du Kérala dans le Sud-Ouest du pays donne ainsi à voir les travaux de quelque 94 artistes originaires d’une trentaine de pays dans 8 lieux différents de la ville.

C’est l’artiste indien, Jitish Kallate, qui s’est vu confier la direction artistique de cette deuxième édition de la Biennale de Kochi :
‘les artistes proposent ici leur vision conceptuelle du temps et de l’histoire. En fait, je dirais que la Biennale agit simplement comme nous le faisons nous-mêmes dans la vie de tous les jours quand nous essayons de comprendre les choses. On saisit un objet, on l’observe de près, puis de loin et on essaie de comprendre. La Biennale fait la même chose en grossissant le trait.’

Et voici pour commencer l’installation du poète américain Aram Saroyan. Connu pour son minimalisme, ici, son poème ne comporte qu’une seule lettre, mais quelle lettre : un ‘m’ minuscule à 4 jambages.

D’autres artistes, présents à Kochi ont choisi de réfléchir à la nature de leur inspiration. C’est le cas, par exemple, du sculpteur indien,Valsan Koorma Kolleri qui, après s‘être intéressé de près à l’anatomie humaine, travaille en ce moment avec des objets de récupération qui semblent sur le point de s’animer.

Valsan Koorma Kolleri, artiste : ‘Evidemment, on ne sait jamais vraiment d’où vient notre inspiration. Mais je peux vous donner une piste : moi, par exemple, je suis très intuitif. Une idée me vient et je me mets au travail. Et quand quelque chose ne fonctionne pas correctement, je finis toujours par corriger ce qui ne va pas. Le travail, c’est comme un miroir.’

Miroir de soi ou miroir tendu à l’autre, l’art n’en finit pas d’interroger les formes, à l’image de ce que fait le plasticien anglo-indien, Anish Kapoor. Après ‘Ascension’, son étonnante colonne de fumée présentée à la Biennale de Venise, place à ‘Descension’, un tourbillon infini d’eau.

Liberté et univers carcéral sont au cœur de l‘œuvre de l’Indien Nikhil Chopra. Peintre de l‘évasion éphémère et spirituelle.

Quant à l’artiste d’origine norvégienne basée à Berlin, Sissel Tolaas, elle aime à se jouer de nos sensations olfactives. ‘Ce qu’a fait Sissek Tolaas, c’est réunir un groupe d’hommes qui avaient peur et dont elle a collecté la sueur. Elle a ensuite recréé chimiquement cette odeur de sueur’ explique cette guide de la Biennale.

Plus grave, le travail de mémoire de Dihn Q Le. Son installation rend hommage aux victimes des Khmers rouges et plus largement à tous les réfugiés.

À Kochi, l’art sous toutes ses formes a sa place, rappelle Riyas Komu, le fondateur de la Biennale : ‘c’est la seule foire d’art non-commerciale de tout le pays à l’heure actuelle. C’est un lieu avant tout d’expérimentation, c’est un lieu où les artistes s’engagent dans des projets plus vastes sans même penser à l’aspect commercial. Cette Biennale est un catalyseur de changement voire un agent de changement.’

Baptisée ‘Explorations Entrecroisées’, la deuxième Biennale de Kochi se livre à un savant exercice d‘équilibriste entre tradition et modernité et entre orient et occident et ce, jusqu’au 29 mars 2015.

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