Un répit de courte durée pour la Grèce

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Par Euronews
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Le gouvernement d’Athènes est pris entre le marteau et l’enclume, entre les exigences des créditeurs européens et le ras-le-bol de la population face

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Le gouvernement d’Athènes est pris entre le marteau et l’enclume, entre les exigences des créditeurs européens et le ras-le-bol de la population face aux mesures d’austérité.

De plans d’aide à répétition en accords conclus à la dernière minute, on finit par se demander quand aura lieu la sortie de crise, et si elle aura bien lieu.

Comment ces décisions, prises par la zone euro et le gouvernement grec, affectent les marchés et les cours ?

Le gouvernement d’Athènes est pris entre le marteau et l’enclume, entre les exigences des créditeurs européens et le ras-le-bol de la population face aux mesures d’austérité” décrit notre correspondant à Athènes Symelea Touchtidou.

De plans d’aide à répétition en accords conclus à la dernière minute, on finit par se demander quand aura lieu la sortie de crise, et si elle aura bien lieu.

Comment ces décisions, prises par la zone euro et le gouvernement grec, affectent les marchés et les cours ?

Les prochains jours sont décisifs pour la Grèce à l’heure où le gouvernement et la troïka s’efforcent de trouver un terrain d’entente avant la rencontre cruciale de l’Eurogroupe du 24 avril. Sans accord, ni versement de l’aide, le gouvernement grec prévient qu’il ne sera pas capable de remplir ses obligations le mois prochain.

Les négociations de l’Eurogroupe se poursuivent alors que la situation se complique en Grèce. Malgré toutes les discussions à propos d’un défaut de la Grèce et de sa sortie de la zone euro, Athènes a jusqu‘à présent réussi à honorer ses obligations auprès du FMI et de ses créanciers.

La BCE a relevé le plafond de l’aide d’urgence aux banques grecques de 1,2 milliard d’euros, pour atteindre le montant total de 73,2 milliards d’euros, même si la BCE a prévenu qu’elle pourrait suspendre cette aide.

Malgré les tensions, les indices européens étaient en hausse la semaine dernière. Le Dax a atteint un nouveau record au-dessus des 12 300 points et le CAC 40 est monté à 5240 points. Cela peut être attribué à la décision de la BCE.

L’euro est tombé sous le seuil des 1,06 dollar. Ce taux a abouti à un accroissement des transactions sur devises au Moyen-Orient. Les monnaies du Golfe ont aussi progressé face à l’euro et à la livre britannique, un signe positif pour la région.

Pour nous éclairer sur ce point, Daleen Hassan a interrogé Nour Eldeen Al Hammoury, stratège de marché pour ADS Securities à Abu Dhabi.

Daleen Hassan, euronews : “Pourquoi la zone euro a laissé la situation en Grèce se dégrader pour ensuite lui venir en aide en dernier recours ?”

Nour Eldeen Al Hammoury : “La situation grecque n’a pas évolué depuis cinq ans. Malgré toutes les discussions sur la sortie de la Grèce de la zone euro, elle en fait toujours partie et pour l’instant, elle n’a pas fait défaut. Si cela ce complique, l’image de la zone euro pourrait en pâtir, et maintenant, la Grèce est considérée cruciale pour la zone euro et l’Union européenne. Donc ce n’est pas dans l’intérêt de l’Union européenne que la Grèce s’en aille. L’Allemagne s’inquiète de l’effet domino. C’est pourquoi nous ne pensons pas que la Grèce n’est pas prête de quitter la zone euro. De plus, il y a deux ans, la situation grecque était encore pire qu’actuellement. En observant de près la situation la semaine dernière, quand la Grèce a honoré ses obligations auprès du Fonds Monétaire International, nous pensons que malgré l’incertitude, il n’y a pas d’autre choix pour la zone euro que de garder la Grèce pour préserver l’unité de l’union”

Daleen Hassan, euronews : “Quel sera l’impact des prochaines décisions de la Grèce sur les marchés et les cours, dans le monde et au Moyen-Orient ?”

Nour Eldeen Al Hammoury : “L’euro est récemment tombé à 1,05 dollar et risque de rester sous pression dans les prochaines semaines, et certainement même après la rencontre prévue entre le gouvernement d’Athènes et les créanciers européens le 24 avril. Cela est dû à la politique de la BCE, qui vise à envoyer des signes rassurants sur la sortie de crise, en plus de la politique de ‘quantitative easing’, sans oublier la hausse à venir du taux d’intérêt de la Fed cette année. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l’euro est tombé 3,88 dirhams la semaine dernière, son plus bas niveau depuis le mois de mars. ll est aussi tombé à 3,97 riyals saoudiens. Le déclin continu de l’Euro est positif pour les gens de la région, mais aussi pour l’Europe, grâce à la reprise du secteur touristique cette saison. Pour les traders, il y aura beaucoup de mouvements sur les marchés des changes par rapport à la période précédente. Par exemple, ils payaient 500 dirhams des Emirats Arabes Unis pour obtenir cent euros. Mais maintenant, les traders payent 360 dirhams pour acheter cent euros. C’est presque 30 % moins cher”

14ème MENA Forex Expo à Dubaï

Plus de quarante entreprises locales et internationales ont participé à la 14ème édition de l’Expo Mena Forex, organisée par le groupe Arabcom Group.

Cet évènement a lieu après l’annonce en janvier par la Banque Centrale suisse qu’elle mettait fin au cours plancher du franc vis-à-vis de l’euro, ce qui a infligé des pertes énormes aux sociétés internationales de courtage, aux banques et aux investisseurs. Le but principal pour cette édition : rassurer les investisseurs que le secteur du trading est rapidement sorti de la crise d’après Katia Tayar, la fondatrice d’Arabcom.

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Pendant deux jours à Dubaï, investisseurs, traders et analystes de marchés ont échangé idées et expériences, autour de présentations et d’ateliers de formation.

Les transactions sur devises dans la région du Golfe sont devenu un facteur d’attractivité pour les investisseurs étrangers.

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